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Défilé de la maison Louis Vuitton lors de la Fashion Week de Paris, le 19 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Off White : streetwear sensible
"Voir les choses" : c'est le mot d'ordre du créateur américain Virgil Abloh. Ce slogan s'imprime sur les vêtements, de même qu'un dessin représentant un œil et une main sortant d'un triangle évoquant la symbolique maçonnique.
Ces êtres dotés d'un sixième sens, qui défilent dans un décor de forêt automnale, foulant un sol jonché de feuilles mortes, ont des airs d'adolescents des années 1990.
Dans ce vestiaire streetwear fidèle à l'univers du créateur, le damier s'imprime sur un manteau, une veste, ou sur le col d'un polo, accompagné d'un pantalon de skate.
Défilé de la maison Issey Miyake à Paris, le 19 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les filles portent des jupes à volants, les collants blancs reviennent au goût du jour.
Les silhouettes juvéniles s'enveloppent dans de longs pulls réconfortants aux manches interminables, sur lesquels s'accrochent des feuilles d'or.
Issey Miyake : esprit outdoor
Les couleurs automnales réchauffent la collection d'Issey Miyake homme, avec des tons rouille et kaki, ou jaune vif. Les pantalons se portent courts et resserrés au-dessus de la cheville.
Le directeur artistique Yusuke Takahashi, inspiré par "l'air de la forêt", a conçu un vestiaire plein de confort pour la ville et la nature, avec des bottines plates et sportwear, et des grandes parkas légères.
Andrea Crews : streetwear montagnard
Avec un herbier imprimé sur son t-shirt, des fleurs des montagnes brodées sur son pull irlandais, ses chaussures de marche et sa gourde, le jeune urbain d'Andrea Crews "redécouvre les joies de la nature", explique sa créatrice, Maroussia Rebecq.
L'imprimé camouflage, dans une version florale, devient "camoufleur". Il s'agit de "transformer ces signes super forts et guerriers en quelque chose de beaucoup plus naturel", poursuit-elle.
Loewe pastoral
Le directeur artistique de Loewe, Jonathan Anderson, a présenté une collection pleine de références folkloriques.
Défilé de la maison Yohji Yamamoto à Paris, le 19 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le berger irlandais porte des bottes et une veste couverte de laine, des jeans aux larges revers, des pulls en maille.
Le tartan écossais est également très présent dans cette collection, avec des coupes asymétriques et un côté non fini pour une touche punk.
Côté accessoires, l'heure est à l'oversize. À noter, un sac en cuir en forme de baguette, indispensable pour aller chercher son pain le matin.
Louis Vuitton new-yorkais
Point de nature chez Louis Vuitton qui a opté pour le bitume. Le créateur Kim Jones, à la tête de la ligne homme, a dévoilé sa collaboration avec la marque new-yorkaise Supreme, qui fait depuis plus de vingt ans les délices des skaters et des amateurs de hip hop avec son logo blanc sur fond rouge.
Un rapprochement de deux griffes à la forte identité graphique qui s'adresse en premier lieu aux "millenials", les moins de 20 ans. Le créateur britannique est allé puiser dans le New York des années 70 à 90, avec un hommage à sa scène artistique.
Les classiques masculins (trench, blouson aviateur, blazer etc.), sont associés à des matières nobles (cuir, cachemire, soie et même vigogne). La palette est à l'avenant, mêlant le camel, le bleu marine et le jean.
Présentés sous les yeux de David Beckham, de Kate Moss et du chanteur Usher, les vêtements sont souvent oversize, en clin d'oeil aux années 80 et à l'artiste Jean-Michel Basquiat. Le tout rehaussé du fameux logo LV, sur les chemises en jean, les foulards et les casquettes venant parfaire cette silhouette à la fois élégante et décontractée.