De la fève à la tablette, le cacao d'Haïti veut sa place à l'international

Petit poucet face aux géants du continent sud-américain, Haïti développe lentement sa filière cacao afin d'assurer de meilleurs revenus à des milliers d'agriculteurs modestes et de briser le cliché d'un art gastronomique réputé comme le pré carré des pays riches.

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Le tri de fèves de cacao dans les ateliers de la chocolaterie Makaya à Petionville (Haïti) le 23 décembre.

La production annuelle haïtienne de 5.000 tonnes de cacao fait pâle figure au regard des 70.000 tonnes produites par la République dominicaine voisine, mais la valorisation de la filière est récente dans le pays.

La Feccano, fédération des coopératives cacaoyères du Nord, a été le premier acteur, à partir de 2001, à organiser les échanges en privilégiant le profit des agriculteurs face aux intérêts boursiers.

"Avant, il y avait un abattage systématique des cacaoyers parce que le prix sur le marché n'était pas intéressant pour les paysans qui préféraient les cultures à très courts cycles", se souvient Guito Gilot, directeur commercial de la Feccano.

La coopérative travaille désormais avec plus de 4.000 planteurs du Nord d'Haïti.

Réaliser avant export la fermentation des fèves de ses adhérents lui a permis de viser le marché du cacao fin et aromatique.

"Les clients de la Feccano paient pour la qualité : ils n'ont pas comme référence la bourse de New York" assure M. Gilot.

Flairant le potentiel, le secteur privé haïtien a finalement commencé à investir dans la filière qui était jusqu'alors uniquement soutenue par des organisations non gouvernementales et la coopération humanitaire.

AFP/VNA/CVN

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