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Un garçon porte de l'eau potable chez lui dans le quartier d'Iztapalapa, à Mexico, le 19 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ceux qui (dizaines de milliers de logements à Mexico) souffrent du manque d'eau ne la gaspille pour rien au monde", commente-t-elle après avoir rempli deux seaux dans un récipient de 200 litres placé à l'entrée de la rue. "Si je veux de l'eau pour les toilettes, je commence par l'utiliser pour me laver avant de la réutiliser", explique-t-elle.
Située à l'ombre d'une montagne ocre, à la limite est de la ville, le quartier d'Iztapalapa où elle vit avec sa famille n'est pas équipé de canalisations. Des camions citernes viennent l'approvisionner en eau chaque jour.
"Un récipient c'est très peu: ici il y a des familles de sept, huit ou neuf personnes", se plaint Norma Calderon, une voisine chargée de la distribution entre les 1.500 logements du quartier.
Iztapalapa est le quartier le plus pauvre et le plus peuplé de la capitale avec 1,8 million d'habitants sur les 8,8 millions que compte la ville. Et c'est celui qui souffre le plus du manque d'eau : même dans les zones équipées de canalisations, il y a des coupures en permanence.
Il n'est pas le seul : sur les 2,5 millions de logements de Mexico, environ 569.000 subissent des coupures et 45.950 ne bénéficient pas du tout d'accès à l'eau courante.
AFP/VNA/CVN