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Un numéro artistique présenté lors de la cérémonie en l'honneur du 103e anniversaire de création de Da cô hoài lang, le 6 septembre dans la province de Bac Liêu. |
Photo : VNA/CVN |
Da cô hoài lang signifie littéralement "Les sons de tambour nocturnes rappellent à la femme les souvenirs de son mari absent". Depuis 103 ans, la chanson s’est métamorphosée, passant de la mesure à deux temps aux mesures à 4, à 8, à 16, à 32 et finalement, à 64 temps. Ce qui n’a pas changé, c’est son impact sentimental sur des millions de Vietnamiens, comme le fait remarquer Trân Thi Lan Phuong, directrice du Service de la culture, de l’information, des sports et du tourisme de la province de Bac Liêu.
"Aussitôt après sa naissance, +Da cô hoài lang+ a été propagée dans tous les coins du pays. Cao Van Lâu a créé un symbole artistique original, toutes les Vietnamiennes pouvant en effet s’identifier à la femme dans sa chanson, qui attend patiemment le retour de son mari et qui lui souhaite sérénité. Ce souhait simple va droit au cœur des auditeurs", constate-t-elle.
Des générations de chanteurs, de musiciens et de dramaturges se sont fait connaître et reconnaître grâce à Da cô hoài lang. Dans la province de Bac Liêu, une rue et un théâtre portent le nom de Cao Van Lâu.
Le Centre commémoratif du don ca tài tu du Sud et du compositeur Cao Van Lâu, qui se trouve dans son village d’origine, a été inscrit au patrimoine culturel et historique national. Le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme l’a d’ailleurs classé parmi les hauts-lieux touristiques du delta du Mékong et du pays. L’œuvre de Cao Van Lâu continue de faire parler d’elle, comme l’affirme Trân Phuoc Thuân, président de l’Association des folkloristes de Bac Liêu.
"Cao Van Lâu était un monument de la musique traditionnelle du Sud. Aujourd’hui encore, beaucoup de compositeurs s’inspirent de sa chanson Da cô hoài lang pour en créer de nouvelles", dit-il.
Lors d’un séminaire consacré à Da cô hoài lang, le professeur Trân Van Khê, spécialiste inconstesté de la musique traditionnelle vietnamienne, a déclaré que cette chanson était unique. D’une création individuelle, elle est devenue une création collective. Née au début du XXe siècle, elle n’a cessé de gagner en vitalité en se métamorphosant. Cette chanson, qui vivra à jamais dans le cœur des Vietnamiens, partout dans le monde, est devenue un patrimoine dont tous les gens du Sud sont fiers, a fait observer le musicologue.
VOV/VNA/CVN