"C'est avec une grande tristesse que la direction du parti et de l'État annonce à notre peuple que le commandant de la révolution Juan Almeida (...) est décédé dans la capitale" à 23h30, heure locale, le 11 septembre (03h30 GMT samedi), indique un communiqué officiel du bureau politique du Parti communiste de Cuba (PCC) publiée dans les médias.
Juan Almeida était l'un des 3 dirigeants cubains encore à vie à avoir le titre honorifique de "Commandant de la révolution", aux côtés de Ramiro Valdés et Guillermo García. Il était vice-président du Conseil d'État, membre du bureau politique et du Comité central du parti, ainsi que député.
Le gouvernement cubain a décrété un deuil national de 12 heures à partir de 12h00 GMT le 13 septembre.
Almeida sera inhumé avec les honneurs militaires dans un mausolée situé dans les montagnes près de Santiago de Cuba selon ses propres voeux. La date de ses funérailles n'a pas encore été fixée.
Son nom "restera pour toujours dans le coeur et l'esprit de ses compatriotes comme paradigme de fermeté révolutionnaire, de convictions solides, de courage, de patriotisme et d'engagement auprès du peuple", a ajouté le communiqué officiel.
Né le 17 février 1927 à La Havane, Almeida avait pris part à l'assaut de la caserne de la Moncada, en 1953, considéré comme le début de la révolution cubaine, et a ensuite participé à toutes les phases de la révolution aux côtés de Fidel Castro.
C'est le troisième proche du leader de la révolution à avoir reçu le titre de "Commandant rebelle", après Ernesto Che Guevara et Raul Castro, le frère de Fidel Castro. Il s'était vu confier un front dans les montagnes orientales.
Après le triomphe de la révolution en 1959, Almeida avait été chef de l'Aviation, de l'État major et de l'Armée centrale. À partir de 1970, son activité se concentre sur le Parti communiste, à Santiago de Cuba. Il présidait depuis 1993 l'Association des vétérans de la révolution.
En parallèle de ses activités politiques, Almeida Garcia a écrit une dizaine de livres consacrés à l'histoire de la révolution, et environ 300 chansons très populaires dans l'île caraïbe.
AFP/VNA/CVN