Dà Nang est une place pleine de promesses grâce à l'action des autorités locales, notamment en matière de politiques privilégiées pour l'investissement ou encore d'urbanisme. D'où l'attrait de cette ville qui est la première de la Région économique de pointe du Centre. Selon le Service du plan et de l'investissement de Dà Nang, la ville recensait 12.412 entreprises en mars dernier d'un capital total de 51.092 milliards de dôngs. Sur ce total, 1.555 sont des entreprises individuelles (983 milliards de dôngs), 1.775 des entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée (9.656 milliards de dôngs), 5.226 des sociétés à responsabilité limitée (13.027 milliards de dôngs), 1.876 des sociétés par actions (27.426 milliards de dôngs), et 1.710 des succursales et bureaux de représentation.
Ces chiffres ne soulignent que davantage leur rôle dans le développement et la restructuration de l'économie locale, ainsi qu'en matière d'emploi. Ces PME contribuent en outre à 50% du PIB annuel de Dà Nang.
Ces dernières années, le nombre d'entreprises a augmenté, mais la plupart ne sont que des PME. Rien qu'au premier trimestre de 2011, la ville a délivré la licence à 400 entreprises représentant plus de 800 milliards de dôngs de capitaux enregistrés. Le chef du bureau de délivrance de la licence d'activité commerciale relevant du Service du plan et de l'investissement, Nguyên Duc Xa, précise que depuis 2007 son service recours au mécanisme du "guichet unique". Auparavant, les créateurs d'entreprises devaient effectuer les formalités administratives dans les trois services municipaux (du plan et de l'investissement, des impôts, de la police). Aujourd'hui, l'ensemble des formalités sont réglées au Bureau de délivrance de la licence commerciale en un délai maximum de cinq jours. "Nous avons diminué de 30% le délai afin d'assister les entreprises", souligne Nguyên Duc Xa.
Le fait que les autorités provinciales et l'Association des PME de Dà Nang organisent régulièrement des forums d'entreprises pour comprendre leurs besoins a permis à la ville de prendre des politiques d'assistance en matière de fiscalité, de taxes douanières, de formalités administratives, etc., afin qu'elles bénéficient de meilleures conditions.
Selon le vice-président permanent et secrétaire général de l'Association des PME de Dà Nang, Van Huu Thiêt, les plus grandes difficultés de ces entreprises proviennent de l'augmentation du coût des matières premières, de l'électricité, de l'eau, de l'essence… Beaucoup ont également un trop faible accès au crédit bancaire. Pour résoudre ces problèmes, M. Thiêt propose que colloques, forums et entretiens avec les dirigeants de la ville et des ministères soient organisés afin que les autorités comme l'association demeurent à leurs côtés, recherchent en commun opportunités comme mesures afin de régler les problèmes et de promouvoir leur développement. En outre, l'Association des PME de Da Nang coopère avec des homologues néerlandaise, américaine, japonaise, canadienne, sud-coréenne, indonésienne et thaïlandaise, pour donner plus d'opportunités d'affaires comme d'apprentissage aux entreprises locales.
Renforcer la coopération entre entreprises
Pour pouvoir survivre à un environnement concurrentiel de plus en plus âpre, les PME de Dà Nang ont dû se recapitaliser, faire évoluer leur masse salariale, investir dans le renouvellement de leurs technologies... Un processus ordinaire qui est complété par un autre qui l'est moins, le développement d'une coopération interentreprises, notamment en recourant aux produits et services de chacune pour diminuer leurs coûts de production. Une démarche qui, de fait, relève d'une véritable stratégie de développement commun pour mieux surmonter ensemble les difficultés.
Actuellement, les PME de Dà Nang se mobilisent pour diminuer leurs dépenses d'exploitation, renouveler leurs technologies et améliorer leur administration comme leur gestion. Partageant les difficultés des compagnies dans le secteur éducatif, le président du conseil d'administration de l'école de haute qualité Skyline, Lê Thi Nam Phuong, estime qu'avant de publier des politiques de développement économique, les services doivent étudier les propositions des entreprises pour construire des politiques convenables afin d'assurer les intérêts des entreprises, surtout dans les secteurs prioritaires.
Lê Thi Nam Phuong prend un exemple : "En 2009, les entreprises étaient heureuses de bénéficier de la politique de règlement de 4% des intérêts des emprunts bancaires selon le programme gouvernemental de soutien de la consommation. Mais dans le secteur éducatif, les entreprises n'ont pu bénéficier de cette assistance qu'à travers la Banque de l'agriculture et du développement rural. Elles n'ont pas eu beaucoup de choix".
Se développer durablement pose aux PME de nouveaux défis. Le président du conseil d'administration de la compagnie d'acier DANA (Italie), Huynh Van Tân, une des entreprises qui emploient des milliers de travailleurs, affirme recruter des salariés sortant de l'enseignement universitaire et de l'apprentissage professionnel, qui bénéficient d'une formation continue au sein de l'entreprise. "Nous proposons que la ville prenne davantage de politiques de soutien aux PME, en créant par ailleurs un Fonds de développement des PME, afin que ces dernières puissent élever leur compétitivité", suggère-t-il.
Minh Hà/CVN