Le Vietnam compte actuellement 20.100 hectares de cacaoyers, dont 7.300 hectares produisant des fruits. Photo : Net/CVN |
Selon la planification de la culture du cacaoyer, la superficie nationale sera portée à 60.000 hectares en 2015 pour une production estimée à 52.000 tonnes, puis à 80.000 ha et 108.000 tonnes en 2020.
Le Vietnam compte actuellement 20.100 hectares de cacaoyers, dont 7.300 hectares produisant des fruits. Les 56,4% restants ne sont pas encore à maturité. Ils ont seulement un ou deux ans d’âge alors qu’il leur en faut 20 pour produire pleinement. D’où un rendement assez faible actuellement.
Ces cinq dernières années, seuls 12.455 hectares supplémentaires ont été plantés, ce qui correspond approximativement à une croissance moyenne de 2.500 hectares par an. Aujourd’hui, le pays compte dix provinces dont la superficie de cacaoyers dépasse 100 hectares. Au plan régional, c’est le delta du Mékong qui est premier avec 8.845 hectares (52,88%), suivi du Nam Bô occidental avec 4.013 hectares (23,99%), puis des hauts plateaux du Centre avec 3.810 hectares (22,78%), et enfin de provinces littorales du Centre avec 57 hectares (0,34%).
La qualitéest privilégiée
Étant titulaires de l’UTZ, un certificat d’accréditation mondiale délivré sur des critères économiques, sociaux et environnementaux, les planteurs peuvent vendre leurs produits à un prix plus élevé. Les normes requises sont, entre autres, l’origine du cacao, la transparence, la sécurité alimentaire, la prise de notes et l’enregistrement d’informations de provenance, le savoir-faire, la surveillance, la protection des ressources d’eau, des forêts et des animaux rares, les mesures contre l’appauvrissement des sols, le contrôle de l’emploi de produits chimiques, les droits des travailleurs, la sécurité du travail, les soins médicaux fournis aux agriculteurs...
Le pays compte dix provinces dont la superficie de cacaoyers dépasse 100 hectares. |
Le Vietnam est fortement soutenu par plusieurs organisations internationales dont l’ACDI/VOCA (États-Unis), l’Helvetas (Suisse) et l’UTZ Certified pour le développement de la culture de cet arbre industriel. L’organisation néerlandaise Solidaridad transmet un modèle de culture du cacaoyer certifié UTZ aux agriculteurs des provinces de Dak Lak, Dak Nông, Binh Phuoc, Bà Ria-Vung Tàu, Tiên Giang et Bên Tre, tandis qu’Helvetas assiste les provinces de Bên Tre et Tiên Giang. Les compagnies ED & FMan (Grande-Bretagne), Cargill (États-Unis)... ont installé des centres d’achat de cacao au Vietnam.
Dans la province de Bà Ria-Vung Tàu, la société Thành Dat a transféré les techniques de culture aux normes UTZ à 500 cultivateurs qui sont appliquées sur 1.200 hectares. “Dès le début de la coopération des agriculteurs avec cette société, nous avons obtenu de bons résultats. Pour éviter un décalage important entre les prix, les régions de culture doivent coopérer entre elles également”, indique Trinh Van Thành, directeur de la société Thành Dat. À présent, 230 agriculteurs de la province se sont vu décerner le certificat UTZ, les autres devant le recevoir à la fin de cette année.
La société Pham Minh ne fait pas exception : une dizaine de groupes de producteurs de cacao de la province de Bên Tre sont soutenus techniquement par l’organisation suisse Helvetas, le Service provincial de l’agriculture et du développement rural et le centre d’encouragement de l’agriculture local. Les cultivateurs ont pu obtenir le certificat UTZ, indispensable pour exporter du cacao. “Pour les plantations de cacaoyers obtenant le certificat UTZ et dont les fèves ont une bonne qualité de fermentation, la société est prête à les acheter à prix préférentiel, même plus élevé que celui proposé par d’autres sociétés”, affirme Pham Van Minh, directeur de la société Pham Minh.
Selon les prévisions de cette province, le nombre de groupes de producteurs de cacao devait s’élever à une trentaine à la fin de cette année, 750 agriculteurs devant recevoir ce certificat UTZ. Phan Van Không, directeur du Centre provincial d’encouragement de l’agriculture, souligne la nécessité de renforcer la coopération entre entreprises et cultivateurs afin d’assurer la qualité du cacao.
Truong Giang/CVN