Vers l’exportation d’engrais azoté à partir de 2013

Cinq ans après son ouverture, l’usine d’engrais azoté de Ninh Binh (Nord) a produit récemment sa première tonne de produits. Cette nouvelle est une réjouissance pour le secteur de l’engrais du Vietnam.

Selon les prévisions pour 2015, la production d’engrais du pays devrait atteindre plus de trois millions de tonnes par an permettant d’assurer l’exportation à l’avenir.  

Une fois que la situation sera stabilisée, l’usine prévoit pour sa capacité de production, 560.000 tonnes d’engrais azoté par an, portant la production globale d’engrais du pays à 2,36 millions de tonnes par an. L’usine à elle seule, pourra alors répondre à 25% des besoins d’engrais du pays.

Actuellement, les besoins en engrais pour la production agricole du pays varient entre 1,8 et 2 millions de tonnes par an. Alors l’excès de production du Vietnam est orienté pour l’exportation.

Selon le ministère de l’Industrie et du Commerce, l’exportation d’engrais azoté du pays sera réalisable car la production nationale est en augmentation. En effet, l’usine d’engrais de Hà Bac a récemment investi pour augmenter sa capacité de production de 200.000 tonnes à 500.000 tonnes par an. De plus, le groupe Công Thanh projette d’ouvrir une nouvelle usine d’engrais azoté dans la province de Thanh Hoa (Centre), d’une capacité de 560.000 tonnes par an.

Selon les prévisions pour 2015, la production d’engrais du pays devrait atteindre plus de trois millions de tonnes par an permettant d’assurer l’exportation à l’avenir.

D’une part, «la recherche des marchés pour l’exportation d’engrais n’est pas facile, mais réalisable», révèle le ministère de l’Industrie et du Commerce. Effectivement, la perception d’une exportation «facile» serait tirée de la conclusion faite par rapport à certaines usines qui ont exporté qu’à titre expérimental l’engrais azoté en obtenant des résultats encourageants. Pour le coup, l’usine d’engrais Phu My a aussi exporté à titre expérimental 50.000 tonnes vers le marché cambodgien.

D’autre part, le marché de l’engrais regorge de concurrence telle que la Chine, la Thaïlande, la Russie… C’est pourquoi, les entreprises vietnamiennes doivent investir dans les technologies de production afin d’améliorer la qualité des produits et de réduire les prix pour être compétitives. Il est nécessaire qu’elles élaborent de nouvelles stratégies pour l’exportation et qu’elles coopèrent entre elles pour créer une synergie.

Appuyant ce dernier propos, Nguyên Tân Dat, directeur de l’Usine d’engrais du Sud et membre du Groupe industriel des produits chimiques du Vietnam (Vinachem), nous partage que le marché africain est un très grand demandeur d’engrais de toute sorte. Pourtant, l’exportation vers ce marché n’est pas facile pour les entreprises car les banques dans les pays africains n’assurent pas le paiement. C’est pourquoi, le gouvernement vietnamien devrait signer des accords sur l’assurance du paiement avec le gouvernement des pays africains pour créer des conditions favorables aux entreprises exportatrices.

Quant à la compétitivité des entreprises par rapport au prix de l’engrais, Nguyên Hac Thuy, secrétaire général de l’Association des producteurs d’engrais du Vietnam, affirme que les prix d’engrais dépendent de ceux du charbon et du gaz. Alors, la solution serait que le ministère des Finances élabore dans les meilleurs délais de nouvelles politiques d’impôts conformes pour l’import et l’export.

Huong Linh/CVN

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