Agriculture et milieu rural : l’État doit investir davantage

Renforcer l’investissement public pour le secteur de l’agriculture et le développement rural, proposer des politiques de gestion adaptées : voilà les deux principales questions posées aux députés, la semaine dernière.

«L’Assemblée nationale doit continuer à augmenter le fonds réservé à l’agriculture et au développement rural, à encourager l’investissement privé et enfin, à utiliser efficacement toutes les ressources disponibles dans ce secteur», a estimé Cao Duc Phat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, député de la province de Dak Lak.

Selon le ministre, lÉtat doit continuer à renforcer ses investissements avec de nouveaux mécanismes, tout en améliorant la qualité des services publics et valorisant les atouts existants. "Nous sommes en train d’évaluer les opinions des habitants. À la suite de cela, nous prévoyons de modifier certaines politiques de soutien de la production et de mécanisation de l’agriculture. Il faudra renforcer la gestion et veiller à la mise en place de la décentralisation pour un investissement efficace», a-t-il ajouté.

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Cao Duc Phat, lors d'un débat à l'Assemblée nationale. Photo : CTV/CVN 

De son côté, la députée Nguyên Thu Anh (de la province de Lâm Dông), a indiqué que plusieurs détails liés à l’investissement public devraient être modifiés. «Concernant le mécanisme de prise de décision sur l’investissement et la distribution des fonds, nous manquons de coordination et de contrôle. De ce fait, trop de projets dépassant la capacité financière de l'investisseur ont été adoptés», a-t-elle estimé.

Mme Anh a proposé que le gouvernement soumette à l’Assemblée nationale un amendement de la loi foncière le plus tôt possible. «Il faut revoir l’utilisation des ressources foncières, et déterminer quelle partie revient à l’agriculture et à la riziculture en particulier», a-t-elle expliqué.

La députée Nguyên Thanh Thuy (province de Binh Dinh) a indiqué que le pays ne possédait pas encore un plan détaillé de la transformation des structures socioéconomiques en zones rurales pour chaque localité. Les revenus des agriculteurs sont encore faibles. L’écart de richesse entre la campagne et la ville se creuse davantage chaque jour. Pour ces raisons, les entreprises sont peu enclines à investir dans ce secteur. Par ailleurs, les agriculteurs sont réticents à utiliser des sommes importantes car des banques refusent leurs demandes de fonds. C’est donc à l’État, et à lui seul, que revient le rôle de soutenir les agriculteurs pendant cette période difficile.

Face aux questions posées par les députés, le Comité permanent de l’Assemblée nationale a dressé un rapport. Ce dernier demande officiellement aux organisations concernées de travailler sur l’amélioration des politiques d’investissement public dans ce secteur.

Des changements importants déjà en cours...

Pour la période 2006-2011, le fonds total investi dans le secteur de l’agriculture et du développement rural a atteint 432.787 milliards de dôngs. Cela représente près de 50% du fonds d’investissement du budget de l’État et de ses obligations.

Jusqu'à maintenant, le système hydraulique couvre 3,45 millions d'hectares de terre arable.  Photo : CTV/CVN

Selon un rapport du Comité permanant de l’Assemblée nationale, le milieu rural a connu un changement intégral. Le développement économique est en plein essor. Les conditions de vies s’y sont nettement améliorées. Jusqu’à maintenant, le système hydraulique couvre 3,45 millions d'hectares de terre arable. Le réseau de communication en milieu rural fonctionne de la même manière que dans le reste du pays. En 2011, 40% des communes rurales possédaient leur propre infirmerie respectant les normes nationales. Concernant l’éducation, 99,5% d’entre elles ont leur école primaire.

Le programme de réduction de la pauvreté pour la période 2006-2011 a contribué à créer une stabilité sociale, à augmenter la croissance économique et le développement durable. Le taux des foyers démunis a été ramené de 12% en 2006 à 9,45% en 2011.

Deux ans après la mise en œuvre du projet «Formation professionnelle aux métiers de l’agriculture à l’horizon 2020», 798.240 personnes ont été formées. Le programme d’édification d’une Nouvelle campagne a également enregistré des premiers résultats positifs, qui permettent de penser que le milieu rural n’en est qu’aux débuts de sa métamorphose...

Duy Minh/CVN

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