Crash en Ukraine : les séparatistes d'accord pour un accès sûr aux enquêteurs internationaux

Les séparatistes sont d'accord pour permettre à des enquêteurs internationaux un accès sûr et sans entraves au site du crash aérien en Ukraine, a annoncé vendredi 18 juillet l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe).

>>Un avion de ligne malaisien s'écrase en Ukraine
Lors d'une visioconférence du "groupe de contact" sur l'Ukraine (OSCE, Ukraine, Russie) qui s'est tenue avec la participation des insurgés, ces derniers ont accepté d'offrir "un accès sûr (...) à une commission nationale d'enquête, comprenant des enquêteurs internationaux", a indiqué l'OSCE dans un communiqué.
Les représentants des groupes séparatistes se sont aussi engagés à "en priorité (...) fermer le site de la catastrophe et permettre aux autorités locales de commencer les préparatifs pour la récupération des corps", a ajouté l'OSCE.

Les débris en flammes de l'avion malaisien abattu le 17 juillet près de Shktarsk en Ukraine. Photo : AFP/VNA/CVN
Les débris en flammes de l'avion malaisien abattu le 17 juillet près de Shktarsk en Ukraine. Photo : AFP/VNA/CVN


Ils s'engagent également à coopérer "avec les autorités compétentes d'Ukraine sur toutes les questions pratiques" qui vont se poser dans le cadre de la récupération des restes des corps et de l'enquête, selon le communiqué.
Dans un communiqué séparé, le président de l'OSCE, Didier Burkhalter, a demandé une enquête "impartiale" sur "les circonstances qui ont conduit à cette tragédie" et a salué la décision des autorités ukrainiennes et des séparatistes de coopérer avec des experts internationaux. "L'OSCE se tient prête à aider l'Ukraine", a-t-il indiqué. "Trop de civils innocents sont déjà morts dans ce conflit", a-t-il dit. "Il est de la responsabilité commune de tous de faire passer la sécurité des gens en premier et de redoubler maintenant d'efforts pour œuvrer à un cessez-le feu durable", a-t-il ajouté.
David Cameron convoque une réunion de crise
Le Premier ministre britannique David Cameron a convoqué vendredi 18 juillet une réunion interministérielle de crise après le crash de l'avion malaisien dans l'Est de l'Ukraine jeudi 17 juillet , a annoncé Downing Street dans un communiqué.
Il y avait au moins neuf Britanniques sur ce Boeing 777. "Je suis choqué et attristé par le crash de l'avion malaisien", avait déclaré David Cameron.
La presse russe s'interroge sur les coupables
La presse russe s'interrogeait vendredi 18 juillet sur l'identité des responsables du crash de l'avion malaisien. "Qui a abattu l'avion ?", titrait le quotidien Vedomosti. "La riche histoire des activités de guerre impliquant des séparatistes ou des groupes armés n'a jamais vu d'insurgés abattre un avion de passagers. Des missiles puissants tombent rarement entre leurs mains", poursuit le quotidien.

Le fuselage de l'appareil de la
Le fuselage de l'appareil de la Malaysia Airlines, qui s'est écrasé près de la ville de Shaktarsk, dans l'Est de l'Ukraine, le 17 juillet. Photo : AFP/VNA/CVN


De son côté, le journal Tvoï Den consacrait sa Une au crash avec pour légende "Les autorités de la République populaire de Donetsk (autoproclamée par les séparatistes, ndlr) affirment que l'avion a été détruit par un missile ukrainien Bouk".
Le quotidien Kommersant, citant une source dans l'aviation russe, conclut que l'Ukraine portera, quel que soit le coupable, la responsabilité de la tragédie. Kiev "aurait dû entièrement interdire les vols dans les zones" en proie aux combats dans l'Est du pays, estime cette source.
Celle-ci affirme que l'Ukraine avait fermé son espace aérien aux vols au-dessus des zones de conflits mais seulement pour les vols dont l'altitude était inférieure à 7.800 m.
Une autre source dans l'aviation ukrainienne, également citée par Kommersant, a confirmé que l'espace aérien était ouvert au-dessus de 7.500 m d'altitude.
Des compagnies occidentales renoncent à survoler le pays
Sans attendre la fermeture de l'espace aérien dans l'Est de l'Ukraine, plusieurs compagnies européennes ou américaines ont décidé de ne plus survoler le pays dès l'annonce du crash jeudi 17 juillet d'un avion de ligne malaisien, probablement abattu par un missile.

Un homme montre, le 18 juillet sur un planisphère de la Malaysia Airlines à Jakarta, l'endroit où un avion a été abattu en Ukraine. Photo : AFP/VNA/CVN
Un homme montre, le 18 juillet sur un planisphère de la Malaysia Airlines à Jakarta, l'endroit où un avion a été abattu en Ukraine. Photo : AFP/VNA/CVN


Les autorités de Kiev ont fermé toutes les routes aériennes survolant l'Est du pays, a annoncé jeudi 17 juillet au soir Eurocontrol.
"Tous les plans de vol comportant ces routes sont maintenant rejetés par Eurocontrol", a indiqué le gestionnaire de l'espace aérien européen, qui précise que "ces routes resteront fermées jusqu'à nouvel ordre".
En France, le gouvernement avait demandé en début de soirée aux compagnies aériennes "d'éviter d'emprunter l'espace aérien ukrainien tant que les raisons de cette catastrophe ne seront pas clarifiées".

AFP/VNA/CVN


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