Dans un entretien à la chaîne de télévision allemande ZDF, Mme Merkel a indiqué que le dernier scandale d'espionnage démontrait "que nous avons des points de vue différents sur le travail des services de renseignement".
Le gouvernement allemand a demandé jeudi 10 juillet au représentant des services de renseignement américains de quitter l'Allemagne, suite à une nouvelle série d'allégations d'espionnage américain qui menace d'endommager encore les relations bilatérales après les révélations de pratiques américaines de collecte de données par Eward Snowden l'annnée dernière.
La chancelière Angela Merkel. Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette mesure a été prise après les récentes informations diffusées par des médias selon lesquelles les services de renseignement américains auraient recruté deux Allemands - un homme qui a travaillé à l'agence de renseignement étranger du pays et un employé du ministère de la Défense - pour travailler au profit des États-Unis en tant que sources d'information.
"Nous ne vivons plus à l'époque de la guerre froide où chaque personne se méfie de toute autre", a dit Mme Merkel, notant que les services secrets du XXIe siècle devaient "se concentrer sur les questions les plus importantes".
Elle a exprimé l'espoir qu'il pourrait y avoir des changements dans le comportement des Américains quand il s'agit de la collecte de renseignements en Allemagne.
La chancelière a soutenu une coopération continue germano-américaine en matière de renseignement, indiquant que l'Allemagne bénéficiait de cette coopération sur des questions telles que la lutte contre le terrorisme.
Mme Merkel a démenti les informations de presse selon lesquelles elle avait demandé aux services de renseignement allemands de réduire la coopération avec les États-Unis.
Elle a également souligné que l'affaire d'espionnage ne compromettrait pas les négociations entre Berlin et Washington sur un traité commercial transatlantique, qui "est absolument dans l'intérêt de l'Allemagne comme un pays exportateur".
Xinhua/VNA/CVN