Crash d'un avion militaire sur une école au Bangladesh : le bilan monte à 27 morts

Le bilan provisoire de la chute accidentelle d'un avion de chasse de l'armée de l'air du Bangladesh sur un complexe scolaire de Dacca s'est aggravé mardi 22 juillet pour passer à 27 morts, pour l'essentiel des élèves victimes de brûlures.

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Des membres de l'armée de l'air récupèrent des débris au lendemain du crash d'un avion militaire sur une école à Dacca, le 22 juillet au Bangladesh. 
Photo : AFP/VNA/CVN

"À cet instant, 27 personnes sont mortes, dont 25 enfants et le pilote", a déclaré devant la presse un haut-responsable du ministère de la Santé et de la Famille, Sayedur Rahman. Sur les quelque 170 blessés recensés par les secours dans les heures qui ont suivi l'accident, "78 sont toujours soignés dans différents hôpitaux" de la capitale, a ajouté M. Rahman.

Selon l'armée, l'avion, un F-7 BGI de fabrication chinoise, a été victime d'un problème technique et s'est écrasé lundi 21 juillet en début d'après-midi sur le complexe scolaire de Milestone, dans le nord-ouest de Dacca.

Cette catastrophe aérienne est la plus meurtrière survenue depuis des décennies au Bangladesh, qui observe mardi 22 juillet une journée de deuil national.

Le monoréacteur, qui avait décollé quelques minutes plus tôt d'une base aérienne de la banlieue de Dacca, a percuté un bâtiment de deux étages où se tenaient des cours, qui s'est aussitôt embrasé.

Au lendemain de l'accident, le complexe scolaire de Milestone, qui accueille en temps normal quelque 7.000 élèves, est resté largement désert, a constaté une journaliste de l'AFP.

Des membres de l'armée de l'air sur le site du crash d'un avion militaire sur une école à Dacca, le 22 juillet au Bangladesh.
Photo : AFP/VNA/CVN

"L'école a perdu la vie, comme ses enfants", a commenté un enseignant, Shahadat Hosein, 45 ans, croisé près d'une aire de jeu vide. Devant le bâtiment détruit par la chute de l'avion, un enfant de 11 ans se tient debout, silencieux.

"Il est sorti de la classe deux ou trois minutes avant la catastrophe. Il a perdu son meilleur ami", a raconté son père, Abul Bashar, un des gardiens de l'école.

"Traumatisme"

"Il n'a pas pu dormir de toute la nuit et m'a demandé ce matin de le conduire à l'école", poursuit le père. "Je ne sais pas combien de temps il faudra pour revenir à la normale, pour effacer ce traumatisme de l'esprit des élèves".

Des secouristes bangladais sur les lieux du crash d'un avion militaire, tombé sur une école de Dacca, le 21 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Autour d'une aire de jeu, des enseignants se sont réunis, en pleurs. À voix basse, certains se demandent comment un avion militaire a pu être autorisé à voler au-dessus de la ville.

Sur le site de l'accident, délimité par une banderole jaune et débarrassé pendant la nuit des principaux débris de l'avion, des militaires continuent à fouiller à la recherche d'indices.

"Ils continuent à ramasser des éléments de preuve, y compris des restes de corps ou des effets appartenant aux écoliers", a expliqué un officier de police sur place, Pohone Chakma.

Le pilote du F-7, le lieutenant Towkir Islam, 27 ans, qui selon son oncle effectuait son premier vol sans instructeur sur ce type d'appareil, est décédé des suites de ses blessures. Selon l'armée, il a vainement tenté d'éloigner son appareil en chute des zones habitées.

Une enquête a été ouverte par l'armée pour déterminer les causes de l'accident, notamment de l'avarie technique subie par l'avion. "Il semble qu'il ait été victime d'un problème mécanique. La cause exacte fait l'objet d'une enquête", a affirmé l'armée lundi 21 juillet.

De nombreux élèves du bâtiment ont été victimes de graves brûlures. La plupart ont été hospitalisés au service des urgences de l'Institut national des grands brûlés de Dacca. Le chef du gouvernement provisoire bangladais, le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus, a décrété mardi 22 juillet un jour de deuil national.

AFP/VNA/CVN




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