Crash Air Algérie : le travail des enquêteurs s'annonce très délicat

Le travail des enquêteurs, notamment français, attendus le 26 juillet sur le site du crash d'un avion ayant fait 118 victimes dans le Nord du Mali, s'annonce délicat en raison de la désintégration de l'appareil.

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"Il est aujourd'hui difficile de pouvoir récupérer quoi que ce soit, et même pour les corps des victimes, je pense qu'il est très difficile de pouvoir les récupérer parce que nous avons vu seulement des morceaux de chair humaine qui jonchaient le sol",
a estimé le général Gilbert Diendiéré, chef d'état-major particulier à la présidence burkinabè.
Il faisait partie de la délégation du président burkinabè Blaise Compaoré qui s'est rendue le 25 juillet dans la zone de Gossi, à environ 100 km de Gao, la plus grande ville du Nord du Mali, où l'avion s'est écrasé le 24 juillet.

Sur le site du crash de l'avion d'Air Algérie, le 25 juillet à Gossi au Mali.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Les débris étaient éparpillés sur une distance de 500 mètres mais nous avons constaté que cela est dû au fait que l'avion s'est écrasé d'abord (au) sol et a certainement dû rebondir pour aller plus loin", a-t-il ajouté.
Les restes de l'appareil, un McDonnell Douglas MD83, avaient été repérés le 24 juillet par un hélicoptère de l'armée burkinabè dans la zone de Gossi, proche de la frontière avec le Burkina Faso.
Des images tournées sur le site par des soldats burkinabè et français montrent des débris métalliques difficilement identifiables, éparpillés sur des dizaines de mètres, avec des flaques d'eau par endroits.
Vingt gendarmes et policiers français, de même qu'une équipe du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français, sont attendus sur place dans la journée du 26 juillet. Ils devront notamment s'atteler à l'identification des victimes.
L'accident s'est produit le 24 juillet, 50 minutes après le décollage de Ouagadougou de l'avion affrété par Air Algérie auprès de la société espagnole SwiftAir, à destination d'Alger. À bord, se trouvaient 118 personnes : 112 passagers - dont 54 Français et 23 Burkinabè - et six membres d'équipage, tous espagnols.

"Il n'y a hélas aucun survivant",
a déclaré le président français François Hollande lors d'une brève allocution télévisée. Cependant, a-t-il indiqué, "une boîte noire a été récupérée" par des militaires français dépêchés sur le site et "acheminée vers Gao". Selon lui, toutes les hypothèses, notamment climatiques, sont étudiées pour expliquer ce crash.
"Je suis anéanti"
En plus des Français, Burkinabè et Espagnols, les victimes proviennent de plusieurs pays, dont le Canada, le Liban et l'Algérie, qui a décrété un deuil national de trois jours.
L'accident a décimé des familles entières, laissant leurs proches inconsolables. Dans la commune de Gex (Est de la France), on pleure la perte de dix membres d'une même famille, sur trois générations. "Je suis anéanti", a témoigné Seydou Cissé, un Malien de Roubaix (Nord de la France), après avoir appris la disparition dans le crash de son ami et compatriote Bakary Diallo, un réalisateur.
Le Burkina Faso va transporter dans la zone de Gossi des proches des victimes, a annoncé le 25 juillet son ministre de l'Administration territoriale et de la Sécurité, Jérôme Bougouma. Ces proches, qui doivent être désignés par la compagnie, seront transportés par petits groupes en hélicoptère à partir du 26 juillet.
Les familles des victimes françaises seront reçues par le président François Hollande au Quai d'Orsay à 13h00 GMT.
En raison de la catastrophe, un sommet qui devait réunir le 26 juillet aux Comores les dirigeants de quatre pays de l'océan Indien et François Hollande a été reporté sine die.
Selon la secrétaire d'État aux Français de l'étranger, Fleur Pellerin, en visite le 25 juillet à Ouagadougou, "il n'y avait pas de personnes suspectes parmi les personnes enregistrées à bord", d'après les enquêtes menées par les autorités burkinabè et des renseignements en possession de la France.
 

AFP/VNA/CVN

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