COVID : Sydney reconfiné, le variant Delta inquiète

Les habitants de Sydney se sont réveillés confinés dimanche 27 juin, une mesure prise pour juguler une flambée de nouveaux cas de coronavirus causée par le variant Delta, plus contagieux, qui inquiète partout dans le monde, notamment en Russie où Saint-Pétersbourg a annoncé un nombre record de morts.

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Vue générale d'une zone touristique, The Rocks à Sydney, désertée le 26 juin après l'annonce du reconfinement de la ville.
Photo : AFP/VNA/CVN

Identifié pour la première fois en Inde en avril, le variant Delta est désormais présent dans au moins 85 pays, selon l'OMS, faisant craindre, malgré les campagnes de vaccination, de nouvelles vagues de la pandémie qui a déjà fait près de quatre millions de morts.

Le Portugal a été le premier État de l'UE à annoncer qu'il était désormais dominant sur son territoire. Il l'est également au Royaume-Uni et en Afrique du Sud, tandis qu'il représente actuellement 9 à 10% des nouvelles contaminations en France.

Saint-Pétersbourg, la ville hôte de l'Euro qui compte 5,4 millions d'habitants, a officiellement enregistré samedi 26 juin 107 morts en 24 heures. C'est le plus grand nombre de décès quotidiens dus au COVID-19 dans toutes les villes de Russie depuis le début de la pandémie, selon les agences de presse russes.

Frappée de plein fouet par le variant Delta, la Russie dans son ensemble a recensé samedi 26 juin 21.665 nouvelles contaminations, un record depuis janvier. Les contaminations sont en hausse de 25% sur les sept derniers jours par rapport au sept jours précédents et le nombre officiel des morts a augmenté de 33%.

En Australie, après avoir décrété vendredi 25 juin le confinement de quatre quartiers du centre de Sydney, les autorités ont décidé samedi 26 juin d'élargir, pour deux semaines, la mesure à l'ensemble de la métropole, la plus importante du pays avec cinq millions d'habitants.

"Aujourd'hui, on a juste l'impression d'un nouveau coup de pied pendant que l'on se relève lentement", explique Chris Kriketos, 32 ans, qui travaille dans une boulangerie du centre de Sydney.

Dans ce pays, qui a jusqu'à maintenant plutôt bien contenu la propagation du COVID-19, plus de 110 personnes ont été testées positives cette semaine.

La rue principale du quartier des affaires de Sydney, le 26 juin.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Étant donné la contagiosité de cette souche du virus, nous prévoyons que dans les prochains jours, le nombre de cas va probalement croître au delà de ce que nous voyons aujourd'hui", a déclaré la Première ministre de l'État de Nouvelle-Galles du Sud, Gladys Berejiklian.

Si l'Australie a été parmi les pays qui ont le mieux contrôlé l'épidémie avec seulement 910 décès pour 25 millions d'habitants, le gouvernement est désormais critiqué pour la lenteur de la vaccination, avec environ 7,2 millions de doses administrées et une faible proportion ayant reçu les deux injections.

Face à cette situation, la Nouvelle-Zélande a suspendu samedi 26 juin pour trois jours la "bulle aérienne" permettant les vols sans quarantaine avec l'Australie.

Le ministre néo-zélandais chargé de la lutte contre le COVID-19, Chris Hipkins, a déclaré que cette suspension donnerait aux responsables le temps d'envisager des mesures en vue de "rendre la bulle plus sûre, comme des tests avant le départ pour tous les vols" entre les deux pays.

"Phase exponentielle" en Afrique du Sud

Confronté à une augmentation "dangereuse et alarmante" du nombre des cas de contamination par ce variant, le Bangladesh va imposer un nouveau confinement extrêmement sévère à partir de lundi 28 juin.

Au Portugal, le variant Delta, qui a provoqué un rebond des contagions, représente officiellement plus de 51% des nouveaux cas et même plus de 70% dans la région de Lisbonne.

Ce pays a décidé de resserrer les restrictions dans les municipalités les plus touchées comme sa capitale, dans laquelle les horaires et la capacité d'accueil des restaurants et des commerces ont de nouveau été réduits.

En Afrique du Sud, le variant Delta est aussi à l'origine d'une flambée de nouvelles infections, ont déclaré samedi 26 juin des scientifiques, tandis que le gouvernement envisage de prendre des mesures supplémentaires.

Ce pays a enregistré 18.762 nouveaux cas de COVID-19 samedi 26 juin, le chiffre quotidien le plus élevé depuis janvier. "Nous sommes entrés dans une phase exponentielle de la pandémie", a mis en garde Tulio de Oliveira, l'un des principaux virologues d'Afrique du Sud.

En France, deux malades sont morts du variant Delta dans le Sud-Ouest. Les autorités sanitaires locales ont annoncé "un plan d'action immédiat" pour "éviter une reprise épidémique".

L'heure reste pour l'instant cependant à l'allègement des restrictions dans plusieurs pays d'Europe.

En Espagne, le masque n'est plus obligatoire à l'extérieur depuis samedi 26 juin.

À Madrid, la plupart des gens le gardaient cependant encore. "Je sais que je suis protégé, mais nous pouvons toujours être contagieux, donc toute mesure de sécurité est bonne", a confié Eduardo Marin Valdez, un enseignant de 59 ans vacciné.

La Suisse a aussi décidé de lever ce samedi 26 juin une bonne partie des restrictions encore en place, notamment le port du masque à l'extérieur.

En Italie, c'est lundi 28 juin que les masques pourront tomber à l'extérieur.

Situation très différente au Royaume-Uni, où des milliers de personnes ont manifesté samedi 26 juin dans le centre de Londres pour dénoncer les restrictions face au COVID, après le report à juillet de la levée des dernières d'entre elles en raison d'une hausse du nombre des contaminations.

C'est dans ce contexte, que le ministre britannique de la Santé Matt Hancock, une figure-clé de l'action gouvernementale contre la pandémie, a annoncé samedi 26 juin sa démission pour avoir enfreint les règles mises en place face au COVID.

AFP/VNA/CVN

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