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Lors d'une séance de vaccination en France, le 4 mars. |
Une question d'un journaliste sur la façon dont les pays à faible revenu pourraient administrer "des centaines de millions" de doses a suscité des réactions passionnées parmi les responsables de l'OMS lors d'une conférence de presse.
Bruce Aylward, conseiller principal du directeur général de l'OMS, a souligné que de nombreux pays à faible revenu "ont des décennies d'expérience dans la conduite de campagnes de masse" dans le domaine de la vaccination.
Mais il a ajouté dans le même temps que le manque de vaccins était un défi plus important, soulignant que le dispositif COVAX, l'initiative internationale de vaccination contre la COVID-19 dirigée par l'OMS, a eu "zéro dose de vaccin AstraZeneca" et "zéro dose de vaccin Johnson & Johnson" ce mois-ci.
Michael Ryan, directeur exécutif du Programme d'urgence sanitaire de l'OMS, a noté que "de nombreux pays du Sud sont bien meilleurs que les pays du Nord pour assurer la vaccination de masse de leur population".
Selon M. Ryan, l'attitude des pays qui refusent de partager les vaccins de peur que les pays à faible revenu ne les gaspillent témoignent d'un "paternalisme" et d'un "état d'esprit colonial".
"Cette attitude doit appartenir au passé", a de son côté déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
"La différence est entre les nantis et les démunis, et ce qui expose maintenant complètement l'injustice de notre monde. L'injustice, l'inégalité", a-t-il indiqué.
"Le monde en tant que communauté internationale est en train d'échouer. En tant que communauté mondiale, nous échouons", a-t-il conclu.
Xinhua/VNA/CVN