COVID : records de contaminations avant Noël, vaccination obligatoire en Équateur

Records de cas jeudi 23 décembre au Royaume-Uni et en France : les contaminations par le COVID-19 flambent à travers le monde juste avant Noël, contraignant de nombreux pays à prendre de nouvelles mesures, comme l'Espagne et l'Italie qui imposent de nouveau le masque à l'extérieur et l'Équateur qui rend la vaccination obligatoire dès l'âge de cinq ans, une première mondiale.

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Des personnes attendent devant une pharmacie pour se faire tester au COVID-19, le 23 décembre à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Avant ce pays d'Amérique du Sud, dont 69% des 17,7 millions d'habitants ont déjà reçu deux doses, seule une poignée d'États avaient rendu obligatoire la vaccination et uniquement aux personnes majeures.

Face au déferlement du variant Omicron, très contagieux, la lassitude se fait sentir, comme chez cette Parisienne de 35 ans, Dominique, croisée près des Champs-Élysées : "Il y a une fatigue morale. Mais que peut-on y faire ? On en a marre. L'an dernier, on pensait en voir le bout, mais là on se dit que plein d'autres variants peuvent arriver".

Une petite note d'espoir toutefois avant des fêtes de fin d'année plombées par le virus : de premières études en provenance d'Afrique du Sud, d'Écosse et d'Angleterre montrent qu'Omicron semble entraîner moins d'hospitalisations que Delta.

Selon l'Agence sanitaire britannique, les patients atteints par le nouveau variant ont jusqu'à 70% de risques en moins d'être hospitalisés.

"Prendre soin les uns des autres"

Au Royaume-Uni, frappé de plein fouet par le rebond pandémique, près de 120.000 cas supplémentaires de COVID-19 ont été enregistrés jeudi 23 décembre, un nouveau record.

La hausse sur sept jours dépasse 50% et le nombre d'hospitalisations commence à augmenter, notamment à Londres.

Pour l'instant, le Pays de Galles, l'Irlande du Nord et l'Écosse ont annoncé des restrictions plus sévères. Mais en Angleterre, le gouvernement de Boris Johnson temporise.

Record de contaminations également en France avec plus de 90.000 nouveaux cas enregistrés en 24 heures, un record absolu dans ce pays depuis le début de l'épidémie en mars 2020.

Pour l'instant, les autorités misent davantage sur la vaccination que sur de nouvelles mesures restrictives : le président Emmanuel Macron a appelé les Français à "prendre soin les uns des autres", notamment par des tests avant de retrouver leurs proches pour les fêtes de fin d'année.

D'autres pays en Europe, épicentre mondial du rebond pandémique, ressortent les masques. L'Espagne, pourtant l'une des championnes mondiales de la vaccination, a décidé de rendre de nouveau obligatoire son port à l'extérieur.

Et la justice espagnole vient d'autoriser l'instauration d'un couvre-feu nocturne dans une grande partie de la Catalogne.

L'Italie, qui a déjà payé un lourd tribut à la pandémie, a décidé de rendre obligatoire le port du masque chirurgical à l'extérieur sur tout son territoire.

Le gouvernement a annoncé que le masque assurant une protection supérieure, le FFP2, deviendra obligatoire pour se rendre au cinéma, au théâtre, aux événements sportifs ou dans les transports publics, sans préciser de date d'application.

Craintes pour l'économie

La Grèce a elle aussi annoncé que le port du masque serait obligatoire en intérieur comme à l'extérieur pendant les fêtes.

Toutes les festivités publiques de Noël et du Nouvel An ont été annulées.

En Suède, le télétravail doit être privilégié et les événements publics réunissant plus de 500 personnes devront exiger un pass vaccinal.

En Belgique, le monde culturel est vent debout après la décision des autorités de contraindre cinémas et théâtres à fermer dès dimanche 26 décembre.

Des agents de sécurité dans une zone sous confinement à Xi'an, le 22 décembre dans le nord de la Chine.
Photo : AFP/VNA/CVN

En Asie, un mois et demi avant l'ouverture le 4 février des Jeux olympiques d'hiver, la Chine n'a pas hésité, après la découverte de quelques dizaines de cas, à imposer un confinement strict aux 13 millions d'habitants de la ville de Xi'an (Nord) en vertu de sa politique draconienne de "zéro COVID".

Au États-Unis, avec 171.000 cas quotidiens en moyenne sur sept jours, selon le site Covid Act Now, la vague due à Omicron, déjà largement dominant parmi les nouvelles infections, est sur le point de dépasser le pic de celle due au variant Delta. Mais des millions d'Américains ont commencé à voyager à travers le pays pour les fêtes.

Le rebond épidémique actuel pourrait à terme impacter l'activité économique. La première compagnie aérienne européenne, Lufthansa, a annoncé l'annulation de 33.000 vols cet hiver, soit 10% de son programme, à cause d'une baisse des réservations.

Les bourses mondiales ont toutefois terminé en hausse jeudi 23 décembre : "Omicron ressemble davantage à une perturbation de court terme des perspectives économiques qu'à un vent destructeur", affirme Edward Moya, analyste d'Oanda.

Pour le moment considéré comme moins mortel, Omicron pourrait théoriquement provoquer un grand nombre de décès. Le nombre des cas pourrait entraîner mécaniquement une hausse du nombre des patients hospitalisés - notamment les non-vaccinés et les personnes dites fragiles (très âgées, ou immunodéprimées par exemple) - et une fois de plus submerger les systèmes de santé.

La pandémie a fait au moins 5.376.527 morts dans le monde depuis fin 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles jeudi 23 décembre. L'OMS estime que le bilan réel pourrait être deux à trois fois supérieur.


AFP/VNA/CVN

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