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Des agents sanitaires en combinaison de protection contre le COVID-19 dans une rue d'un quartier confiné de Shanghai, le 23 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Chine, qui affronte ces dernières semaines sa pire flambée épidémique depuis deux ans, a confiné depuis début avril la quasi totalité des 25 millions d'habitants de sa capitale économique Shanghai, épicentre de la contagion.
Le géant asiatique, qui suit une stricte stratégie de zéro COVID, a réussi à limiter le bilan total à moins de 5.000 morts depuis l'apparition fin 2019 du virus dans le Centre du pays. La faible mortalité interpelle, d'autant que les taux de vaccination sont faibles chez les plus âgés.
Quant aux contaminations, elles restent en-deçà de 200.000, si l'on s'en tient aux chiffres officiels, très inférieurs aux décomptes internationaux.
Mais le variant Omicron, plus contagieux, a frappé de plein fouet les habitants de Shanghai, placés sous confinement pour une durée indéterminée, dans des conditions parfois spartiates.
Dimanche 24 avril, la métropole a annoncé la mort de 39 personnes en raison du COVID, ce qui porte à au moins 87 le nombre de décès depuis le début du confinement de Shanghai.
Il s'agit du plus lourd bilan quotidien signalé dans la ville, qui avait déjà fait état la veille de 12 victimes.
Des personnes âgées souffrant de pathologies comme l'hypertension représentent la majeure partie des décès annoncés dimanche 24 avril, selon les autorités.
Deux patients de 39 et 48 ans, ainsi que cinq personnes vaccinées figurent toutefois parmi les victimes.
Les seuls vaccins disponibles dans le pays sont ceux des fabricants locaux.
Ils offrent une protection jugée fiable contre les formes graves du COVID mais sont réputés avoir une efficacité moindre que nombre de vaccins étrangers, selon plusieurs études.
"La situation est grave"
Un habitant effectue un test de COVID-19, le 7 avril à Pékin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En dépit d'un confinement strict à Shanghai, près de 22.000 nouveaux cas positifs ont par ailleurs été enregistrés dimanche 24 avril.
La plus grande ville de Chine totalise près d'un demi-million de cas depuis début mars.
La quasi-totalité des Shanghaïens sont confinés chez eux depuis début avril, certains depuis bien plus longtemps.
Beaucoup d'habitants ont des difficultés pour s'approvisionner en produits frais et pour voir un médecin.
De nombreuses entrées d'immeubles ont par ailleurs été scellées, suscitant la colère des internautes après l'incendie samedi 23 avril d'un bâtiment résidentiel qui n'a pas fait de victimes.
À plus d'un millier de kilomètres, la capitale Pékin a annoncé dimanche 24 avril 22 cas positifs, tandis que les autorités préviennent que des mesures urgentes doivent être prises pour enrayer la contagion.
"La situation est grave, toute la ville doit agir sans attendre", a affirmé samedi 23 avril devant la presse une responsable de la santé de Pékin, Pang Xinghuo.
Des fermetures ciblées ont déjà été imposées dans certains quartiers où des cas ont été découverts et des établissements scolaires fermés.
La capitale impose également un contrôle strict aux entrées de la ville. Tout nouvel arrivant doit présenter un test COVID de moins de 48 heures.
Les personnes en provenance de zones où un seul cas de COVID a été signalé au cours des deux dernières semaines sont pour leur part strictement interdites d'entrée.