COVID-19 : vers une dose de rappel pour tous les adultes en France

Extension des rappels de vaccins anti-COVID à toute la population majeure, durcissement du pass sanitaire, mais pas de confinement : face à la reprise de l'épidémie, le gouvernement français a confirmé mercredi 24 novembre ses grandes orientations qui doivent être dévoilées jeudi 25 novembre.

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Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, après le conseil des ministres, le 24 novembre à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, doit préciser lors d'une conférence de presse jeudi 25 novembre à 12h30 les nouvelles mesures. "Piste" la plus "avancée", selon une source gouvernementale : l'ouverture de la dose de rappel (troisième dose, ou deuxième pour ceux qui ont déjà contracté le virus) à l'ensemble de la population majeure, qui deviendrait à terme obligatoire pour conserver la validité du pass sanitaire.

Selon le patron des sénateurs PS, Patrick Kanner, qui a participé à une réunion avec le Premier ministre Jean Castex en visioconférence mercredi en fin d'après-midi 24 novembre, "la troisième dose serait ouverte dès cinq mois après la deuxième dose", et non plus six actuellement, "avec un délai de deux mois pour régulariser le pass sanitaire".

Actuellement, seuls les plus de 65 ans peuvent recevoir cette dose de rappel, ainsi que les personnes à risque et les soignants. Les plus de 50 ans y auront accès à partir du 1er décembre et la Haute autorité de santé a recommandé vendredi dernier 19 novembre de l'élargir aussi aux plus de 40 ans.

À partir du 15 décembre, la validité du pass sanitaire chez les plus de 65 ans sera conditionnée à une dose de rappel six mois après la dernière injection.

"On a les doses. Mais cela nécessite de réarmer les centres de vaccination, de sensibiliser médecins de ville et pharmaciens pour qu'ils vaccinent", a expliqué une source gouvernementale.

La validité du test anti-COVID pour les non-vaccinés voulant profiter du pass sanitaire devrait, lui, passer de 72 heures à 24 heures.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, à l'Assemblée nationale, le 23 novembre à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Quant au port du masque, il pourrait être rendu obligatoire dans tous les lieux intérieurs où le pass sanitaire est demandé (restaurants, centres commerciaux, lieux de spectacle, musées, etc.). Voire dans quelques lieux extérieurs à forte concentration de personnes comme les marchés de Noël, à la discrétion des préfets.

Un renforcement des contrôles du pass sanitaire dans les restaurants, les cinémas et les transports ainsi qu'un renforcement des campagnes de tests de dépistage dans les écoles sont également dans les tuyaux.

Pas de confinement ni couvre-feu

"Les vaccins pour les enfants de 5 à 11 ans ont été évoqués mais on nous a dit que ce ne serait pas avant 2022 et sous réserve de l'avis de l'agence européenne des médicaments", a indiqué le député Bertrand Pancher (libertés et territoires), ajoutant "rester sur (s)a faim concernant le télétravail" où le Premier ministre "a botté en touche en parlant juste de concertations en cours".

"Évidemment que le pass sanitaire reste un outil central : (...) nous voulons même le renforcer", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à l'issue d'un conseil de défense sanitaire.

Avec plus de 30.000 nouveaux cas diagnostiqués mardi 23 novembre, même si l'aggravation est pour le moment nettement moins marquée en matière d'hospitalisations, la France redoute une cinquième vague incontrôlable, alors que l'Europe est à nouveau devenue depuis quelques semaines l'épicentre mondial de la pandémie.

Aucune mesure restrictive de liberté type confinement ou couvre-feu n'est toutefois "ni de près ni de loin" sur la table, ont indiqué des sources gouvernementales.

"Nous pouvons éviter la submersion" à condition de prendre certaines mesures, a considéré M. Attal. "C'est en faisant respecter nos règles et en étant extrêmement scrupuleux que nous parviendrons à sauver les fêtes de fin d'année", a-t-il ajouté.

L'Ordre des médecins s'est lui-aussi prononcé mercredi 24 novembre pour une généralisation d'une dose de rappel à tous les adultes, arguant que cela simplifierait la campagne vaccinale et protégerait mieux les Français avant les fêtes.

Il faut faire "peser la contrainte" sur les Français qui ont fait "le choix de ne pas se faire vacciner", a encore martelé mercredi 24 novembre M. Attal.

Cette perspective joue peut-être déjà sur la campagne de rappel. Le site Doctolib a fait état d'un nombre sans précédent mardi 23 novembre de rendez-vous pour une "troisième dose", à plus de 200.000.


AFP/VNA/CVN

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