>>Coronavirus : le point sur la pandémie dans le monde
>>Un Français sur trois reconfiné face à "la troisième vague" du COVID-19
Une passagère à la gare de Rennes (Ouest de la France), où des marquages au sol indiquent les distances à respecter entre les personnes, le 19 mars |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ces nouvelles mesures de freinage de l'épidémie de COVID-19 ont été rendues nécessaires par la dégradation rapide de la situation sanitaire, qui "s'apparente de plus en plus clairement à une 3e vague", selon le Premier ministre Jean Castex.
Depuis minuit, 16 départements sont soumis pour au moins quatre semaines à ces restrictions, bien plus légères que le premier confinement national d'il y a tout juste un an : les huit d'Île-de-France, les cinq des Hauts-de-France, la Seine-Maritime, l'Eure et les Alpes-Maritimes. Soit 21 millions d'habitants, dont les 12 millions de la région parisienne, poumon économique du pays.
Les déplacements interrégionaux sont interdits, sauf pour "motif impérieux". Et comme avant les autres confinements, de nombreux Franciliens semblent avoir voulu quitter la région avant qu'elle se referme : près de 20% de trafic supplémentaires sur les routes et 20% de "sur-réservations" à la SNCF, ont été enregistrés, selon le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari.
"C'est beaucoup moins fort que ce qu'on avait vécu le week-end avant le deuxième confinement" fin octobre, a souligné le ministre. Car contrairement aux deux premiers confinements, les Français concernés peuvent sortir à l'extérieur "sans aucune limitation de durée", même si ce ne sera possible que "dans un rayon limité à 10 km" et avec une attestation, selon Jean Castex.
Chocolatiers ouverts
Dans l'ensemble de l'Hexagone, le couvre-feu est par ailleurs repoussé d'une heure, à 19h00.
"Je crois que le mot confinement n'est pas adapté", a déclaré vendredi 19 mars le président Emmanuel Macron, qui avait affiché fin janvier sa volonté d'éviter tout confinement. "Ce qu'on veut, c'est freiner le virus sans nous enfermer", a-t-il dit.
L'entrée des Urgences à l'hôpital Emile-Durheim à Epinal (Vosges, Est de la France), le 19 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour cette "saison 3" du confinement, l'exécutif a mis l'accent sur le fait qu'on se contamine davantage à l'intérieur que dehors. À l'arrivée du printemps, parcs et jardins restent ouverts.
Autre nouveauté : la fermeture de certains commerces, dits non essentiels, qui vont rejoindre bars et restaurants dans la liste des lieux au rideau baissé. Les librairies, disquaires et coiffeurs sont épargnés, de même que les fleuristes, chocolatiers et cordonniers.
"C'est le coup de grâce. Ce troisième confinement arrive au moment où les détaillants font rentrer les collections d'été, qui vont rester bloquées pendant au moins un mois", a déploré Pierre Talamon, de la Fédération nationale de l'habillement, sur BFMTV.
Le Medef redoute "des conséquences sur les entreprises et sur le moral des entrepreneurs et des salariés".
Écoles et collèges restent ouverts comme à l'automne, mais les lycées basculent tous en "demi-jauge".