Au Brésil, le COVID-19 fait des ravages chez les jeunes

Dans les hôpitaux surchargés d'un Brésil débordé par la pandémie de COVID-19, les patients sont de plus en plus jeunes, un an après l'annonce du premier des plus de 285.000 décès provoqués par le virus.

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Un patient atteint du COVID-19 admis en soins intensifs à l'hôpital Emilio Ribas de Sao Paulo, au Brésil, le 17 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Le profil de nos patients a changé. Aujourd'hui, nous avons des personnes plus jeunes hospitalisées dans un état très grave, même si elles n'ont pas de comorbidités", explique Jaques Sztajnbok, responsable de l'unité de soins intensifs de l'hôpital Emilio Ribas de Sao Paulo.

Il surveille de près deux patients de 53 et 56 ans, tous deux intubés. Non loin de là, un jeune homme, qui n'est pas sous respiration artificielle, se tord de douleur. Il n'a que 26 ans.

Environ 29% des personnes décédées ces dernières semaines ont moins de 60 ans, contre 22% en novembre et en décembre.

Le début de la vaccination chez les personnes âgées est un facteur déterminant, mais elle n'explique pas tout.

D'autant moins que la campagne d'immunisation a commencé tardivement au Brésil, à la mi-janvier, et avance lentement à cause de l'insuffisance de doses.

"Dans certains États, la vaccination des plus de 75 ans est déjà terminée. Et en général, les personnes âgées restent davantage à la maison que les jeunes, qui circulent plus", a déclaré l'épidémiologiste Walter Ramalho, de l'Université de Brasilia, au site Poder 360.

Hospitalisations plus longues

Des patients atteints du COVID-19 aux soins intensifs de l'hôpital Emilio Ribas de Sao Paulo, au Brésil, le 17 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'occupation des lits de soins intensifs est supérieure à 80% dans 25 des 27 États du Brésil.

"La durée moyenne d'occupation d'un lit de soins intensifs a presque doublé, passant de 15 à 28 jours. Cela s'explique parce que nous recevons des patients plus jeunes, qui résistent plus longtemps à la maladie", a confié Graccho Alvim, président de l'association des hôpitaux privés de Rio de Janeiro, au journal O Globo.

Alors que la moyenne quotidienne de décès est supérieure à 2.000 sur les sept derniers jours, le nombre de jeunes tués par le virus ne cesse d'augmenter, semaine après semaine.

Un exemple emblématique : pour la première fois jeudi 18 mars, la municipalité de Sao Paulo a annoncé qu'un patient était mort du COVID-19 faute de lit disponible en soins intensifs dans la mégalopole brésilienne. Son âge : 22 ans.

"La moitié de nos patients hospitalisés a moins de 60 ans", assure Carlos Pereira Junior, directeur de l'hôpital Emilio Ribas. Avant, les moins de 60 ans n'occupaient que 35% des lits de son établissement.

En un an, le nombre de lits de soins intensifs de cet hôpital de référence est passé de 12 à 60, mais cela reste insuffisant pour faire face à l'afflux incessant de nouveaux patients, causé en partie par la circulation du variant amazonien, plus contagieux.


AFP/VNA/CVN

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