COVID-19 : un million de cas en Afrique, le monde redoute une deuxième vague

Huit mois après l'apparition de l'épidémie de Covid-19, l'Afrique a franchi jeudi 6 août la barre du million de cas de nouveau coronavirus, dont plus de la moitié en Afrique du Sud, tandis que de nombreux pays ont renforcé mesures sanitaires et restrictions dans la hantise d'une deuxième vague de la maladie qui a contaminé plus de 19 millions de personnes dans le monde.

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Des fossoyeurs creusent des tombes pour les victimes du coronavirus dans un cimetière de Mixco, dans la banlieue de la ville de Guatemala, le 6 août.
Photo : AFP/VNA/CVN

Un peu plus d'un million de cas ont été officiellement déclarés en Afrique, le continent jusqu'ici le moins touché avant l'Océanie, selon un comptage de l'AFP à 21h30 GMT. La pandémie y a fait 21.724 morts, dont 9.604 en Afrique du Sud seule où 538.184 cas ont été enregistrés. Ces chiffres ne reflètent qu'une partie de la réalité, nombre de pays africains aux systèmes de santé défaillants ne disposant que de capacités de dépistage limitées.

L’Égypte a enregistré près de 95.000 cas et le Nigeria près de 45.000.

À l'échelle mondiale, plus de 19 millions de cas ont été déclarés au total, dont un million en quatre jours, et plus de 712.000 personnes sont décédées.

Face à la pandémie qui ne faiblit pas, de nombreux pays ont mis en place de nouvelles mesures.

Ainsi Melbourne, la deuxième ville d'Australie, a décrété une nouvelle phase de strict confinement, prévue pour durer six semaines.

Louée pour sa gestion efficace de la première vague épidémique, l'Australie a vu réapparaître des foyers de contamination à Melbourne et dans sa région, qui ont poussé les autorités à durcir graduellement le dispositif sanitaire.

En Grande-Bretagne, les autorités ont décidé que les voyageurs en provenance de Belgique, d'Andorre ou des Bahamas arrivant en Angleterre et en Ecosse seront de nouveau soumis à une quarantaine à partir de samedi, en raison d'une "importante augmentation" des cas de nouveau coronavirus dans ces pays.

"Situation extrêmement délicate"

Un centre provisoire de tests du COVID-19 à Ripollet, en Catalogne dans le Nord-Est de l'Espagne, le 6 août.
Photo : AFP/VNA/CVN

La Finlande, un des pays du continent les plus épargnés, a annoncé jeudi 6 août qu'elle préparait de nouvelles mesures pour répondre à une accélération de l'épidémie.

"La situation est extrêmement délicate", a déclaré la directrice stratégique du ministère de Santé, Liisa-Maria Voipio-Pulkki, ajoutant qu'une "forme de deuxième phase avait commencé", même s'il était trop tôt pour parler de "seconde vague".

La Norvège a quant à elle annoncé repasser la France en zone rouge du fait de la résurgence des cas de coronavirus, conduisant à une quarantaine obligatoire de dix jours pour tous les voyageurs arrivant de France dans le pays scandinave.

En France, où le nombre de personnes diagnostiquées positives au virus a augmenté de plus de 30% en une semaine, le masque est devenu obligatoire même à l'extérieur dans les zones les plus fréquentées de villes comme Toulouse, Tours ou Saint-Tropez, la célèbre station prisée de la jet-set sur la Côte d'Azur.

Il en sera prochainement de même à Paris, alors que l'instance scientifique qui guide le gouvernement a jugé "hautement probable qu'une seconde vague épidémique soit observée à l'automne ou l'hiver".

Une mesure similaire est entrée en vigueur dans le Quartier Rouge d'Amsterdam et dans les quartiers commerçants de Rotterdam.

La Grèce a annoncé de son côté qu'elle allait fermer ses frontières terrestres, sauf avec la Bulgarie, aux voyageurs la nuit. Des mesures sanitaires d'urgence ont été prises sur la petite île touristique de Poros, près d'Athènes.

L'Irlande a pour sa part décidé de repousser la dernière phase de son déconfinement, qui comprend notamment la réouverture de tous les pubs.

Et l'Allemagne vient de classer la province belge d'Anvers zone à risque, avec quarantaine obligatoire pour les voyageurs qui en viennent, sauf présentation d'un test négatif.

Porte-à-porte en Catalogne 

En Espagne, la Catalogne a poursuivi une vaste campagne de détection, parfois au porte-à-porte, dans trois villes moyennes afin de tenter de freiner la hausse des contagions.

L’Europe reste la région la plus touchée avec plus de 212.000 des 709.000 morts recensés dans le monde depuis la découverte de la pandémie en Chine en décembre 2019.

À travers le monde, le nombre de morts a doublé depuis le 26 mai, et 100.000 décès supplémentaires ont été détectés depuis un peu moins de trois semaines.

Les États-Unis restent le pays le plus touché, avec encore plus de 1.200 décès mercredi 5 août, y portant le bilan à plus de 158.000 morts. Le Brésil, deuxième pays le plus endeuillé avec près de 100.000 morts, a annoncé jeudi 6 août 53.139 nouvelles contaminations et 1.237 nouveaux décès.

Les autorités américaines ont toutefois annoncé la levée de leur recommandation appelant les citoyens américains à éviter tout voyage à l'étranger.

La diplomatie américaine a fait savoir qu'elle traiterait désormais à nouveau au cas par cas chaque pays. La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne sont classés "au niveau 3" - voyage à éviter si possible.

À l'encontre de ses propres experts, plus prudents, le président Donald Trump a déclaré jeudi 6 août qu'un vaccin pourrait être produit avant la présidentielle américaine du 3 novembre.

Pour sa part le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus s'est insurgé contre ce qu'il a qualifié de "nationalisme vaccinal".

"Il devrait y avoir un consensus mondial pour faire de tout vaccin un bien public commun", a-t-il plaidé.

AFP/VNA/CVN

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