Virus
L'Europe multiplie les mesures pour contrer une reprise de l'épidémie

Usage obligatoire du masque, confinement, quarantaine... L'Europe multiplie les mesures ciblées sur des villes ou des zones à risque face à la menace d'une reprise incontrôlée de l'épidémie de COVID-19, qui a franchi mercredi 5 août la barre des 700.000 morts dans le monde.

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>>Près de 700.000 morts dans le monde, la menace d'une reprise incontrôlée plane

Des habitants d'Aberdeen (Écosse) marchent dans le centre-ville, le 5 août .
Photo : AFP/VNA/CVN

En France, le masque est ainsi devenu obligatoire même à l'extérieur dans les zones les plus fréquentées de Toulouse (Sud-Ouest), Tours (Centre) et Blois (Centre). Il en sera prochainement de même à Paris et dans d'autres villes.

Une mesure similaire est entrée en vigueur mercredi 5 août dans le célèbre Quartier Rouge d'Amsterdam et dans les quartiers commerçants de Rotterdam. Mais de nombreux passants n'étaient pas masqués, les policiers se contentant pour l'instant d'avertissements.

"Malheureusement, cela correspond un peu à la culture de la ville" a dit un habitant du Quartier Rouge, qui a demandé à ne pas être identifié. "Ici, tout est possible et rien n'est jamais vraiment imposé".

En Tunisie, le port du masque est désormais obligatoire dans tous les espaces publics.

En Écosse, les habitants d'Aberdeen vont connaître à nouveau les affres du confinement, avec notamment limitation des déplacements à 8 km du domicile et la fermeture des pubs et restaurants à 17h00.

L'Allemagne a classé mercredi la province belge d'Anvers, particulièrement touchée par le COVID-19, comme zone à risque, impliquant une quarantaine obligatoire pour tous les voyageurs qui en viennent, à moins de présenter un test négatif.

Au total, 701.112 décès sur 18.572.720 cas déclarés ont été recensés dans le monde depuis la découverte de la pandémie en Chine en décembre, selon un comptage de l'AFP mercredi 5 août. L'Europe reste la région la plus touchée avec 211.603 morts.

Le nombre de morts du COVID-19 a doublé depuis le 26 mai et 100.000 décès supplémentaires ont été détectés depuis un peu moins de trois semaines.

La nervosité semble gagner le gouvernement français alors que l'instance scientifique qui le guide juge "hautement probable qu'une seconde vague épidémique soit observée à l'automne ou l'hiver".

"Le virus circule de façon plus active, avec une perte accentuée des mesures de distanciation et des mesures barrières : l'équilibre est fragile et nous pouvons basculer à tout moment dans un scénario moins contrôlé comme en Espagne par exemple", a mis en garde le Conseil scientifique mardi 4 août.

Le gouvernement irlandais a pour sa part décidé de repousser la dernière phase de son déconfinement, qui comprend notamment la réouverture de tous les pubs. L'Irlande a également décidé de rendre obligatoire le port du masque dans les magasins et centres commerciaux à partir du 10 août.

New York de son côté va mettre en place des postes de contrôle aux accès clés de la ville afin de s'assurer que les voyageurs en provenance d'États américains très affectés par le coronavirus respectent bien la quarantaine qui leur est imposée, a annoncé le maire de la ville mercredi 5 août.

Les États-Unis ont enregistré mardi 4 août 1.302 nouveaux décès liés au COVID-19 en 24 heures, selon le dernier comptage de l'université Johns Hopkins. Le total s'établit désormais à 156.830 morts.

Suppressions d'emplois 

Le Brésil, deuxième pays le plus touché, compte près de 96.000 morts. Mercredi 5 août, le cacique Aritana Yawalapiti, l'un des principaux chefs indigènes du pays, est mort du COVID-19 à 70 ans. Souffrant d'hypertension, il avait été admis dans une unité de soins intensifs il y a deux semaines.

Aux Philippines, plus de 27 millions de personnes à Manille et dans quatre provinces voisines, soit environ le quart de la population de l'archipel, ont été reconfinées mardi avec à peine 24 heures de préavis.

Le virus continue par ailleurs de bouleverser l'économie mondiale et de semer le chaos dans les bilans et projets des entreprises.

Les panneaux à louer fleurissent dans Los Angelès, le 4 août, avec la crise sanitaire. 

La Compagnie aérienne Virgin Australia, victime comme beaucoup d'autres de l'effondrement du secteur du voyage, a annoncé mercredi 5 août qu'elle allait fermer l'une de ses filiales et supprimer 3.000 postes.

À l'aéroport de Copenhague, ce sont 650 emplois qui vont disparaître, soit le quart du personnel du plus grand aéroport de Scandinavie.

Quant au géant américain Disney, dont les activités dans les parcs d'attraction, des croisières, de l'événementiel ont plongé de 85% au deuxième trimestre, il a décidé de mettre l'accent sur le streaming direct de contenus aux consommateurs. Ce sera notamment le cas de son très attendu blockbuster Mulan.

L'OMS s'inquiète des "grandes foules

Les efforts pour trouver un vaccin se poursuivent parallèlement aux quatre coins du monde.

Le gouvernement américain a annoncé mercredi 5 août un nouvel investissement d'un milliard d'USD dans le projet de vaccin contre le COVID-19 de la Compagnie pharmaceutique Johnson & Johnson, avec au moins 100 millions de doses garanties à la clé.

Ce chèque fait monter les investissements du gouvernement  au moins 9,4 milliards d'USD dans des projets de vaccins, y compris des contrats d'approvisionnement signés avec cinq sociétés prévoyant la livraison d'au moins 700 millions de doses, selon le décompte de l'AFP.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a insisté mardi 4 août sur la nécessité de respecter les protocoles et réglementations en vigueur dans le développement d'un futur vaccin, alors que la Russie a promis des "millions" de vaccins dès début 2021.

L'OMS a également jugé mercredi 5 août "irréaliste" la tenue d'événements sportifs rassemblant de grandes foules dans des pays souffrant de transmission locale du virus.

Le directeur des urgences sanitaires de l'OMS, Michael Ryan, a déclaré qu'il pourrait être "désastreux" dans de telles circonstances de permettre le retour de matches attirant des dizaines de milliers de personnes.


AFP/VNA/CVN

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