>>Amazonie brésilienne : très forte augmentation des incendies
>>Brésil : record d'incendies en juillet au Pantanal
L'incendie de forêt dans la région du Pantanal, au Brésil. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"La première étape, dès cette année, c'est de mettre fin à l'augmentation de la déforestation au second semestre. Et à partir de l'an prochain, réduire la déforestation, faire baisser les chiffres", a-t-il dit.
"L'engagement du Brésil (lors de l'Accord de Paris sur le climat, en 2015) est de réduire à zéro la déforestation illégale d'ici 2030. On n'atteint pas cet objectif du jour au lendemain, il faut un projet consistant", a-t-il ajouté.
Les données satellitaires de l'Institut national de recherches spatiales (INPE) montrent une déforestation record en Amazonie lors du premier semestre, 25% supérieure à celle des six premiers mois de 2019. Conséquence directe de la déforestation, des agriculteurs brûlant les terres déboisées pour y faire paître des troupeaux, les incendies dans la forêt amazonienne ont augmenté de 28% en juillet par rapport à la même période de l'année dernière.
Plus au Sud, au Pantanal, plus grande zone humide de la planète et sanctuaire de biodiversité, la situation est encore plus critique, les incendies ayant plus que triplé en juillet. En 2019, le gouvernement du président d'extrême droite Jair Bolsonaro avait déjà été très critiqué par la communauté internationale en raison de la recrudescence de feux de forêt. Comme M. Bolsonaro, Ricardo Salles, avocat de formation de 45 ans, s'était montré défiant face aux critiques.
En avril dernier, lors d'une réunion ministérielle, il a proposé de profiter de "l'opportunité du fait que la presse soit focalisée sur le coronavirus" pour "passer des réformes et assouplir les règles" liées à la protection de l'Amazonie. Mais le gouvernement a changé de ton récemment, notamment après que des fonds d'investissements internationaux pesant 4.000 milliards d'USD ont menacé de couper les ponts si le pays ne parvenait pas à réduire la déforestation.
APS/VNA/CVN