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Les secours évacuent les corps des victimes d'une fusillade dans un bar de Soweto, à Johannesburg, le 10 juillet. |
Les secours évacuent les corps des victimes d'une fusillade dans un bar de Soweto, à Johannesburg, le 10 juillet. Photo : AFP/VNA/CVN |
À Soweto, près de Johannesburg, 15 jeunes gens, dont deux femmes, ont été tués lorsque plusieurs assaillants ont tiré avec des armes de gros calibre sur la foule "qui s'amusait", tandis qu'à Pietermaritzburg (Est, région zouloue), quatre personnes attablées ont été tuées par des hommes qui ont ouvert le feu indistinctement.
"Nous ne pouvons permettre que de violents criminels nous terrorisent de la sorte", a affirmé le président Cyril Ramaphosa dans un communiqué. Ces morts violentes sont "inacceptables et inquiétantes", a-t-il ajouté en présentant ses condoléances aux familles.
À Soweto, au sud-ouest de la capitale économique sud-africaine, la police a été appelée dans la nuit, peu après minuit. "Quand nous sommes arrivés, nous avons trouvé douze personnes mortes, blessées par balles", a précisé Mme Nonhlanhla Kubheka, une responsable locale de la police.
Une dizaine de blessés ont été transportés à l'hôpital et trois d'entre eux y sont décédés peu après être arrivés, a-t-elle indiqué.
Les victimes sont jeunes, âgées de 19 à 35 ans.
Le nombre précis d'assaillants n'est pas encore connu. Mais "ils sont arrivés et ont tiré sur les gens qui s'amusaient", a raconté Mme Kubheka, du commissariat d'Orlando, le quartier où le drame s'est déroulé.
"Selon des témoins, ils ont tiré au hasard" avant de repartir dans une camionnette blanche, a confirmé Elias Mawela, le chef régional de la police.
Une enquête a été ouverte et la police scientifique collectait tous les indices possibles.
"Abattus au hasard"
Des centaines de voisins, sidérés et sous le choc, sont restés massés derrière les cordons de police, selon des journalistes de l'AFP sur place. Les corps ont été emportés.
Des proches des victimes d'une fusillade dans un bar de Soweto sur les lieux du drame, le 10 juillet. |
Seule une petite pancarte annonçant les prix de la bière était visible devant l'établissement. Des proches en pleurs ont été pris en charge par les policiers.
Dans le township de Sweetwaters, près de Pietermaritzburg, la fusillade a éclaté samedi 9 juillet vers 20h30 (18h30 GMT) dans un bar, faisant quatre morts et huit blessés, selon le porte-parole local de la police Nqobile Gwala.
"Des gens buvaient un verre et une voiture s'est garée devant" le bar à la devanture noire, a expliqué le lieutenant-colonel dans un communiqué. "Deux hommes ont sauté de la voiture, sont entrés et ont ouvert le feu indistinctement sur les clients".
Douze personnes ont été touchées par balles. Deux sont mortes sur place et deux sont décédées dans la foulée à l'hôpital, a-t-il encore précisé. Les morts ont entre 30 et 45 ans.
Selon le maire Mzimkhulu Thebola, tout est allé très vite. Pas de vol, aucune conversation ou bagarre. Mais l'élu, en doudoune aux couleurs de l'ANC, le parti historique au pouvoir, relativise : "Chaque semaine, nous apprenons que des gens ont été abattus au hasard".
Le bistrot, à une vingtaine de kilomètres du centre de Pietermaritzburg, se trouve dans une zone semi-rurale, près d'une station de lavage de voitures et d'un magasin d'alcool, selon un journaliste de l'AFP.
AFP/VNA/CVN