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Le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal s'exprime à l'issue du Conseil des ministres, le 17 novembre à Paris. |
"La 5e vague, elle démarre de façon fulgurante", a constaté le secrétaire d'État, invité sur Europe 1, CNEWS et Les Échos.
En moyenne calculée sur 7 jours (ce qui en donne une vision plus fidèle), le nombre de cas quotidiens a presque doublé en une semaine : il était de 18.189, contre 10.023 le dimanche précédent. Cela représente une progression de 81,4%.
Et cette hausse est exponentielle, signe que l'épidémie va vite : avant cela, il avait fallu trois semaines pour que le nombre de cas quotidiens augmente dans les mêmes proportions.
Mais comme lors des vagues précédentes, l'enjeu est de savoir si cette flambée des infections entraînera un afflux massif à l'hôpital.
Pour l'instant, ça n'est pas le cas, ce que les autorités attribuent à la vaccination, qui reste très efficace pour empêcher les formes graves de la maladie (même si elle l'est moins contre les contaminations au variant Delta).
Dimanche, 8.038 malades du COVID étaient hospitalisés en France, dont 1.339 dans les services de soins critiques (les cas les plus graves), contre respectivement 6.500 et 1.000 un mois auparavant.
"On voit qu'il y a une augmentation très forte des contaminations, mais on sait aussi qu'en France, on a une très large couverture vaccinale (et) on est plutôt en avance par rapport à nos voisins sur le rappel de vaccination", a souligné dimanche 21 novembre M. Attal, vantant la mise en place en juillet du pass sanitaire, alors que "la plupart des pays qui nous entourent l'ont mis en place après".
Questionné sur l'efficacité du pass, il a mis en avant une augmentation de "102%" des contrôles ces derniers jours par rapport à la semaine précédente, soit "sur les quatre premiers jours de cette semaine, 70.000 contrôles de personnes et plus de 4.300 contrôles d'établissements recevant du public".
Avec le pass sanitaire, le gouvernement assume, a-t-il insisté, "ce choix de faire peser les contraintes sur les personnes non-vaccinées plutôt que sur les personnes vaccinées".
Interrogé sur BFM-TV, le président du RN, Jordan Bardella, a déclaré ne pas voir "de stratégie claire du gouvernement".
"J'ai le sentiment qu'on joue sur nos peurs", a ajouté le député européen tout en convenant d'un évident regain des cas.
De son côté le candidat écologiste à la présidentielle, Yannick Jadot, a appelé à rendre les tests de dépistage anticovid à nouveau gratuits pour tous.
"Vous avez plein de personnes qui ne sont plus testées et qui ne se mettent plus en situation de se dire +je suis positif donc je m’isole+", a-t-il expliqué sur LCI.
Affirmant n'avoir "aucun problème" avec l'hypothèse d'une troisième dose, M. Jadot a encouragé à la vaccination.
"La vaccination n’est pas un referendum pour ou contre Macron", a-t-il expliqué.
Il a assuré voir prochainement le commissaire européen Thierry Breton pour lui demander la levée des brevets sur tous les vaccins, seule manière selon lui de combattre la pandémie au niveau mondial.
AFP/VNA/CVN