Heurts pendant une manif contre des mesures anti-COVID à Bruxelles

Des heurts ont éclaté dimanche 21 novembre lors d'une grande manifestation contre les nouvelles mesures anti-COVID à Bruxelles, tandis que les Pays-Bas connaissaient leur troisième soirée consécutive de troubles liés à l'opposition aux restrictions sanitaires.

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La police anti-émeutes belge utilise le canon à eau pour repousser des manifestants, à Bruxelles le 21 novembre.

La pandémie de COVID-19 accélère en Europe, redevenue l'épicentre de l'épidémie, poussant les gouvernements à décréter des restrictions plus ou moins strictes, jusqu'au reconfinement de la population en Autriche, où des milliers de personnes ont encore manifesté leur opposition dimanche 21 novembre.
Neuf des 10 pays enregistrant les plus grosses accélérations de la semaine se situent sur le Vieux Continent. En proportion de la population, hors micro-
États, le pays ayant recensé le plus de nouveaux cas reste la Slovénie (1.107 pour 100.000 habitants), devant l'Autriche (981) et la Croatie (887).
Canons à eau et lacrymo
La marche belge a démarré pacifiquement mais la police a ensuite utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes face à un groupe de personnes lançant des projectiles qu'elle a chargé, a constaté un photographe de l'AFP.
Ce dernier a vu au moins deux policiers blessés durant les heurts, et un manifestant évacué en ambulance. Plusieurs manifestants arboraient cagoules et drapeaux nationalistes flamands, d'autres des étoiles jaunes rappelant l'occupation nazie.
Quelque 35.000 personnes, selon la police, ont participé à cette marche contre les nouvelles mesures anti-COVID, sous le mot d'ordre "Ensemble pour la liberté".
La Belgique, qui a décrété la généralisation du port du masque, veut également rendre le télétravail obligatoire pour les emplois le permettant, pour enrayer le fort rebond épidémique - près de 10.300 nouvelles infections par jour en moyenne sur la semaine, un rythme plus atteint depuis un an.
Aux Pays-Bas, des casseurs se sont livrés à des dégradations pour la troisième soirée consécutive, en marge de manifestations contre les mesures anti-COVID.

À Enschede, à la frontière allemande, l'état d'urgence a été décrété et "cinq personnes viennent d'être interpellées dans le centre-ville", a tweeté la police locale, appelant les manifestants à "rentrer chez eux".

Les protestataires ont aussi tiré des feux d'artifice et commis des dégradations dans les villes de Groningue et Leeuwarden (Nord), et Tilburg au sud, selon les forces de l'ordre et les médias locaux. "La police est présente dans le centre de Groningue", que "plusieurs petits groupes de personnes sont en train de vandaliser", a déclaré une porte-parole de la police. Les troubles ont démarré vendredi 19 novembre aux Pays-Bas dans la ville portuaire de Rotterdam (Sud-Ouest), où quatre manifestants ont été blessés par des tirs de la police et 51 personnes arrêtées. Plusieurs policiers ont ensuite été blessés dans des heurts avec les manifestants à La Haye samedi soir 20 novembre. Des violences avaient la même soirée éclaté à Urk (Centre) et dans plusieurs localités de la province du Limbourg (Sud). Plus de 100 personnes ont été arrêtées et au moins 12 blessées au cours des trois derniers jours.

Des policiers patrouillent dans la rue pendant une manifestation émaillée de troubles à Roermond (Pays-Bas), le 20 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

En Autriche, environ 6.000 personnes, selon la police, ont manifesté dans le calme dimanche après-midi 21 novembre à Linz (Nord) contre les mesures anti-COVID, au lendemain d'une mobilisation massive à Vienne qui avait attiré 40.000 protestataires.
Les cas atteignent des niveaux inédits depuis le printemps 2020 en Autriche, premier pays à confiner à nouveau totalement sa population, à partir de lundi 22 novembre, et premier membre de l'UE à rendre la vaccination obligatoire pour tout le monde à partir de février.
Le rassemblement était organisé à l'appel d'un nouveau parti politique opposé aux restrictions, le MFG ("Menschen Freiheit Grundrechte" - "L'humain, la liberté, les droits fondamentaux"), récemment entré au parlement régional.
Renforts policiers
Moins touchée sur son territoire métropolitain par l'opposition aux mesures anti-COVID, la France a dû envoyer des renforts policiers sur son île de la Guadeloupe, dans les Caraïbes, après une nouvelle nuit de violences ayant pour origine la contestation de l'obligation vaccinale des soignants, qui a dégénéré en crise sociale d'ampleur.
Comme la veille, la nuit de samedi 20 novembre à dimanche 21 novembre a été agitée, entre barrages routiers, incendies, pillages et tirs sur les forces de l'ordre et les pompiers, qui ont débouché sur 38 interpellations et fait deux blessés chez les forces de l'ordre.
Ces incidents ont eu lieu malgré le couvre-feu nocturne décrété dans ce département d'environ 400.000 habitants, situé 600 km au Nord-Est des côtes d'Amérique du Sud.
Pour la préfecture de Guadeloupe, "des bandes organisées recherchent désormais le chaos".
Des magasins alimentaires et des pharmacies ont notamment été pillés. "
À chaque fois, une barricade placée en amont nous empêchait d'avancer", ont indiqué les gendarmes français. Un poste de police a été incendié à Morne-à-l'Eau (Nord).

AFP/VNA/CVN

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