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Le court central de Roland-Garros, le 4 juin 2019 à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"La saison professionnelle de tennis est suspendue jusqu'au 7 juin 2020, y compris les circuits (de l'échelon inférieur) Challenger et ITF. À ce jour, les tournois programmés à partir du 8 juin sont maintenus selon le calendrier prévu", indiquent l'ATP et la WTA dans un communiqué commun.
Sont concernés par cette nouvelle suspension les tournois ATP et WTA de Madrid et de Rome (Masters 1000 ATP et Premier Mandatory WTA, soit les plus prestigieux après les Majeurs), ainsi que les WTA de Strasbourg et Rabat, et les ATP de Munich, Estoril, Genève et Lyon.
"Parallèlement, les classements ATP et WTA seront gelés durant cette période et jusqu'à nouvel ordre", poursuit le communiqué.
L'ATP avait annoncé dans un premier temps suspendre son circuit jusqu'au 27 avril. La WTA avait de son côté suspendu ses propres tournois jusqu'au 2 mai.
L'ITF avait également annoncé seule de son côté le gel de ses compétitions (en particulier la Fed Cup prévue en avril à Budapest et reportée à une date non définie) jusqu'au 20 avril. Mercredi 18 mars, elle a publié un communiqué séparé mais dans lequel elle souligne "s'aligner sur la position de l'ATP et de la WTA" concernant les moyens de lutte contre la pandémie de COVID-19. Mais l'instance s'associe également aux critiques à l'égard de la Fédération française (FFT).
"Collaboration et unité"
La balle officielle de Roland-Garros sur le court central, le 25 mai 2019. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Plus que jamais, les défis représentés par la pandémie de COVID-19 pour le tennis professionnel demandent collaboration et unité afin que nous puissions faire au mieux pour les fans, les joueurs et les tournois", assène l'ITF.
La décision unilatérale de la FFT organisatrice de Roland-Garros de reporter à l'automne (20 septembre - 4 octobre) le deuxième tournoi du Grand Chelem de la saison, initialement prévu du 24 mai au 7 juin, a été mal vécue par le monde du tennis.
Si bien que dans ce premier communiqué commun depuis le début du chaos créé par le COVID-19, l'ATP et la WTA soulignent leur mécontentement vis-à-vis des organisateurs des Internationaux de France.
"Le défi que représente la pandémie de COVID-19 pour le tennis professionnel demande une plus grande collaboration que jamais au sein de la communauté du tennis afin que le sport puisse avancer collectivement dans le meilleur intérêt des joueurs, des tournois et des fans", peut-on lire dans le texte.
La Fédération française critiquée
"Nous étudions toutes les options afin de préserver et tirer le meilleur du calendrier du tennis, en fonction de la date de reprise des circuits qui reste à déterminer. Nous nous engageons à travailler sur ces sujets avec nos joueurs et nos tournois, ainsi qu'avec les autres instances dirigeantes, dans les semaines et les mois qui viennent", poursuit le communiqué.
Les quatre tournois du Grand Chelem, Open d'Australie (dur), Roland-Garros (terre battue), Wimbledon (gazon) et US Open (dur) sont les plus prestigieux de la saison mais ne dépendent pas de l'ATP, de la WTA ni de l'ITF. Si bien que leur organisateurs sont libres de choisir leurs dates.
La FFT a ainsi déplacé mardi 17 mars son Majeur une semaine après la finale de l'US Open et pendant des tournois ATP et WTA, ainsi que pendant la Laver Cup, une exhibition dans laquelle est fortement impliqué Roger Federer et qui est prévue cette année à Boston.
"Ce n'est pas le moment d'agir unilatéralement, mais à l'unisson", assènent les instances du tennis mondial dans une critique adressée à la FFT sans la nommer.
"Toutes les décisions liées à l'impact du coronavirus réclament des consultations adéquates et l'avis de toutes les parties prenantes de ce jeu, comme en sont convaincues l'ATP, la WTA, l'ITF, l'AELTC (All England Lawn Tennis Club, organisateur de Wimbledon), Tennis Australia (Fédération australienne qui organise l'Open d'Australie) et l'USTA (Fédération américaine qui organise l'US Open)", ont ajouté ces instances.
Seul absent important dans cette liste des gouvernants du tennis : la Fédération française.
AFP/VNA/CVN