COVID-19 : couvre-feux et confinements continuent de s'étendre

La nouvelle année démarre sous pression sur le plan sanitaire : de Bangkok à Athènes, de nombreux pays ont durci les restrictions face au coronavirus, dont le nombre de cas a passé la barre des 20 millions aux États-Unis où la pandémie ne faiblit pas.

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Une infirmière fait un test au COVID-19 sur un jeune fêtard à Lieuron (Ouest de la France), le 2 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Après un certain assouplissement toléré pour les fêtes de fin d'année, la France et la Grèce ont durci leurs restrictions, alors que Bangkok met un éteignoir sur sa célèbre vie nocturne et que Tokyo réclame l'état d'urgence.

À Gibraltar, c'est un nouveau confinement de deux semaines qui est imposé depuis samedi 2 janvier, en raison d'un doublement des cas en un mois pour lequel le nouveau variant du virus identifié au Royaume-Uni est soupçonné.

"Le comportement du virus, avec une contamination si massive, suggère que nous faisons face au nouveau variant, plus contagieux", a déclaré le ministre en chef Fabian Picardo.

Le gouvernement du Zimbabwe a lui aussi ordonné samedi 2 janvier soir un nouveau confinement national, avec entrée en vigueur immédiate.

Quant à l'Italie, elle a renoncé samedi 2 janvier à ouvrir comme prévu dès la semaine prochaine ses stations de ski. "Il s'avère que les conditions ne sont pas réunies", ont reconnu les autorités.

Pour l'heure, ce sont six millions d'habitants de l'Est de la France qui voient le couvre-feu avancé de 20h00 à 18h00 depuis samedi 2 janvier, en raison d'un regain inquiétant de l'épidémie.

Globalement respecté dans le pays, le couvre-feu a été cependant défié dans l'ouest de la France, dans la petite commune bretonne de Lieuron, où une rave party sauvage a réuni illégalement 2.500 "teufeurs" arrivés jeudi soir 31 décembre des quatre coins du pays mais aussi de l'étranger.

Après avoir donné lieu à des affrontements avec les gendarmes, la rave n'a pris fin que samedi 2 janvier matin, les forces de l'ordre verbalisant les fêtards qui quittaient les lieux. Deux personnes ont été placées en garde à vue. Les autorités ont invité les participants à observer une quarantaine de sept jours et à se faire dépister.

La police catalane a également mis fin samedi à une rave party sauvage qui réunissait cette fois 300 personnes près de Barcelone malgré les interdictions.

La Grèce, elle, prolonge jusqu'au 10 janvier son confinement strict : déplacements non essentiels interdits, commerces fermés sauf magasins d'alimentation et pharmacies.

Le situation épidémiologique du pays "sera évaluée à nouveau au cours de la deuxième semaine du mois de janvier", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Stelios Petsas.

"Catastrophique" au Liban 

Une soignante présente une dose du vaccin contre le COVID-19 élaboré par Pfizer/BioNTech, à Petrinja (Croatie), le 2 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Au Liban, les fêtes de fin d'année ont provoqué une forte hausse des contaminations et une quasi saturation des hôpitaux. "Les patients font la queue aux urgences en attendant un lit", déplore le président du syndicat des hôpitaux privés, Sleiman Haroun.

Face à cette situation jugée "catastrophique", le Comité national de lutte contre le COVID-19 a recommandé un nouveau confinement pour trois semaines.

En Asie aussi, l'épidémie inquiète : la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, a demandé samedi 2 janvier au gouvernement de déclarer à nouveau l'état d'urgence, alors que la capitale a battu cette semaine son record de contaminations.

Elle demande que les restaurants, les bars et les karaoké ferment à 20h00, et que l'alcool ne soit pas servi après 19h00.

Des mesures mises en place à Bangkok, où ferment samedi 2 janvier bars et discothèques, salons de massages et de beauté et de nombreux lieux publics, pour stopper la flambée de cas qui se répand depuis décembre à partir d'un marché de fruits de mer.

La flambée de l'épidémie ne donne aucun signe de ralentissement non plus aux États-Unis, pays le plus endeuillé du monde avec près de 350.000 morts.

La première puissance mondiale avait atteint la barre des 10 millions de cas détectés le 9 novembre, et le rythme des nouvelles infections s'est emballé depuis, jusqu'à passer vendredi 1er janvier le seuil des 20 millions. Un nouveau record quotidien de contaminations (277.346) a été atteint samedi 2 janvier, selon l'Université Johns Hopkins.

Ce spectaculaire rebond de l'épidémie depuis l'automne a été aggravé par les déplacements de millions d'Américains pour la grande fête familiale de Thanksgiving fin novembre et les réjouissances de fin d'année, malgré les appels des autorités à rester chez soi.

Manque de vaccins 

Deux personnes masquées passent à côté d'une affiche représentant une infirmière elle aussi masquée, à Thessalonique (Grèce), le 2 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les espoirs nourris par l'arrivée des vaccins ont de leur côté été refroidis par la lenteur de la campagne de vaccination américaine, plombée par des difficultés logistiques et des hôpitaux débordés.

Seuls 4,2 millions d'Américains avaient reçu samedi 2 janvier la première dose de leur vaccin contre le COVID-19, loin de l'objectif affiché par l'administration Trump, de 20 millions de personnes vaccinées d'ici la fin de 2020.

Les campagnes de vaccination font aussi l'objet de critiques en Europe. Des médecins allemands ont déploré que le personnel hospitalier ne soit pas prioritaire dans leur pays. En France, c'est la lenteur du processus qui alarme.

"Toute la communauté soignante ne comprend pas pourquoi il y a un tel écart avec l'Allemagne : l'Allemagne vaccine 20.000 personnes par jour, nous sommes à 50 personnes vaccinées par jour", a dénoncé samedi 2 janvier sur BFMTV le Pr Mehdi Mejdoubi, du centre hospitalier de Valenciennes (Nord).

À Bruxelles, l'UE a reconnu samedi 2 janvier une "insuffisance mondiale" des capacités de production de vaccins, tout en se disant "prête à aider" pour les augmenter, dans un entretien de la commissaire à la Santé, Stella Kyriakides, à l'agence DPA diffusé par ses services.

L'Inde a mené des simulations de vaccinations sur des mannequins, dans l'attente du feu vert définitif cette semaine. L'Inde veut vacciner jusqu'à 300 millions de personnes d'ici la mi-2021.

En attendant, la pandémie a fait au moins 1.827.565 morts dans le monde pour presque 84 millions de personnes contaminées, selon un bilan établi par l'AFP samedi 2 janvier.


AFP/VNA/CVN

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