France
COVID-19 : Castex dévoile la levée progressive des restrictions

Réouverture des écoles avec un "protocole très strict" et des tests massifs, fin des limites de déplacements en journée le 3 mai, réouverture progressive mi-mai de commerces et lieux de culture. Jean Castex a dévoilé jeudi 22 avril les premières étapes de la levée des restrictions, jugeant que le pic de la 3e vague de COVID-19 semblait passé.

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Jean Castex lors d'une conférence de presse, le 22 avril à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Nous avons de vrais motifs d’espoir" et "des perspectives nouvelles s’offrent à nous", a affirmé lors d'une conférence de presse le Premier ministre, fixant l'objectif d'"un été le plus normal possible". "Cela dépend de nous tous", a-t-il insisté.
En ce qui concerne les écoles, la rentrée se fera comme prévu "dès lundi 26 avril" dans les écoles maternelles et élémentaires, et "le 3 mai" pour les collégiens et lycéens, après une dernière semaine d'enseignement à distance, a affirmé le chef du gouvernement.
Cette rentrée se fera avec un "protocole très strict" et un "renforcement massif des tests", puisque 400.000 tests salivaires seront proposés chaque semaine dans les écoles élémentaires à la reprise, avec un objectif de 600.000 d'ici la mi-mai.
La "grande nouveauté" sera le déploiement des autotests dans les lycées : 64 millions ont été commandés pour les personnels de l'éducation nationale puis les lycéens, a précisé M. Castex.
Mais dès qu'un élève sera déclaré positif au COVID-19, sa classe fermera, selon le ministre de l'
Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.

À partir du 3 mai, les contraintes de déplacement dans la limite des 10 km seront "levées" en journée. Commerces, activités culturelles, sportives et terrasses pourraient rouvrir "autour de la mi-mai" si la situation sanitaire le permet.

Car si "nous y aspirons tous", cette réouverture "sera assortie de conditions particulières, le cas échéant territorialisées", a averti M. Castex. Et le couvre-feu sera maintenu "jusqu'à nouvel ordre" : "nous verrons à la mi-mai, étape suivante, où en sera la situation épidémique", a expliqué le chef du gouvernement. Une différence en fonction des territoires ? "Pourquoi pas", a dit son entourage, en soulignant toutefois l'importance du couvre-feu qui est "efficace".
Les principales fédérations du commerce et quelque 150 patrons, franchisés et affiliés de réseaux d'enseignes ont publié jeudi 22 avril un "plaidoyer pour une réouverture impérative de tous les commerces au plus tard le 10 mai".
En ce qui concerne les déplacements internationaux, tous les passagers en provenance de cinq pays (Brésil, Chili, Afrique du Sud, Argentine et Inde) feront l'objet d'une quarantaine "de 10 jours" et ce "quel que soit le résultat de leur test", a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, avec des conditions et des contrôles renforcés.
Pic "derrière nous"
L'exécutif s'appuie, pour ce début de déconfinement, sur le fait que les restrictions depuis début avril semblent commencer à porter leurs fruits. "Le pic de la troisième vague semble derrière nous", a affirmé Jean Castex, appelant à "rester vigilants".
Nombre de scientifiques alertent toutefois sur la fragilité de la décrue.
"On est sur un plateau très élevé avec une charge pesant sur l'hôpital qui est importante", a rappelé mercredi 21 avril Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF) et maire Agir de Fontainebleau.
Le nombre de patients en réanimation était de 5.981 jeudi 22 avril contre 5.959 la veille, un niveau toujours élevé, tout comme ceux des patients hospitalisés (30.634 contre 30.954 mercredi), selon les données de Santé publique France.
L’agence sanitaire a également indiqué que 285 malades du COVID sont décédés dans les dernières 24 heures, pour un total de plus de 102.000 depuis le début de l’épidémie.
Emmanuel Macron s'est dit très "préoccupé" par le "COVID long" avec lequel il va falloir "vivre durablement", 10 à 15% de ceux qui ont eu la maladie avec des symptômes en souffrent, selon les soignants qu'il a rencontrés jeudi 22 avril à l'hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine).
L'exécutif mise en parallèle sur l'accélération de la campagne de vaccination. "D'ici la fin de la semaine, 14 millions de personnes auront reçu une première dose de vaccin", a martelé le Premier ministre.
Mais les craintes sur vaccin AstraZeneca pèsent sur la dynamique. Le ministre de la Santé Olivier Véran a avancé que le risque d'avoir une thrombose était "50 fois plus élevé" en prenant un vol transatlantique.
Par ailleurs, les Français de plus 55 ans pourront, "à compter de samedi 24 avril", se voir administrer le vaccin de Johnson & Johnson, le quatrième disponible sur le territoire, a précisé M. Véran.
Après le feu vert de l'Agence européenne des médicaments, l'administration du vaccin Janssen peut elle aussi "commencer sur le territoire national", ciblée sur les personnes "de plus de 55 ans", selon le ministère de la Santé.
Le Syndicat représentant 1.600 discothèques a proposé de les "transformer en centres de vaccination d'urgence".

AFP/VNA/CVN

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