>>Tsonga renvoie Français et Belges dos à dos
>>Coupe Davis : Tsonga, Pouille, Gasquet et Herbert pour France-Belgique
Richard Gasquet et son capitaine Yannick Noah, le 25 novembre 2017 lors de la victoire en double de la finale de la Coupe Davis au stade Pierre-Mauroy. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Timides lors de la première journée à Villeneuve d'Ascq, les supporters français ont poussé tout au long de la partie les duettistes, vainqueurs de la paire Ruben Bemelmans/Joris De Loore en quatre sets (6-1, 3-6, 7-6 (7/2), 6-4) et 3h03 non sans quelques sueurs froides.
Herbert, partenaire attitré de Nicolas Mahut, écarté au dernier moment jeudi 23 novembre, n'avait jamais fait équipe avec Gasquet, si ce n'est à l'entraînement. Le pari du capitaine Yannick Noah était osé. "C'est bien qu'ils aient gagné ce match. Sinon, ça aurait été chaud pour ma gueule", a affirmé le gourou des campagnes de 1991 et 1996 qui a vécu la rencontre comme s'il était sur le court.
Bonds incessants depuis le banc, poing serré et bras levés, le capitaine a transmis une partie de son énergie au public français, dont il avait critiqué le manque de ferveur vendredi 24 novembre.
"L'ambiance était fantastique. Cela se rapproche de l'atmosphère unique que nous avions vécu à Lyon", a-t-il estimé, en souvenir du Saladier d'argent conquis au Palais des Sports de Gerland devant les États-Unis de Pete Sampras et Andre Agassi en 1991.
Jeux complémentaires
Vingt-six ans après les exploits de Guy Forget et Henri Leconte, Jo-Wilfried Tsonga et consorts ont l'occasion de vivre l'expérience rare d'un triomphe à domicile.
Le No1 français peut sceller la délivrance dimanche 26 novembre face au leader belge David Goffin, impressionnant lors de la première journée et préservé samedi 25 novembre en double, pour soulever enfin ce grand trophée qui lui manque ainsi qu'à ses camarades.
"Cela va être un gros match... 2-1 pour la France, les deux No1... Jo y pense depuis longtemps (...) Il est vraiment concentré. Il est dans son truc", a commenté Noah à l'issue d'une deuxième journée haute en couleurs.
Herbert et Gasquet n'ont eu besoin que de 31 minutes pour boucler la première manche avant que la situation ne se gâte. Un mauvais de jeu de service de Herbert a remis en selle les Belges (1-3). Ces derniers se sont emparés de la deuxième manche avant d'échouer tout près du but dans le troisième acte où Bemelmans, en larmes après la rencontre, s'est mis à cumuler les erreurs.
"On ne ratait quasiment rien (dans le premier set). Tout était trop facile. On s'est retrouvé au pied du mur à 5-3 alors que nous avions le match en main", a souligné Noah, satisfait de la complémentarité dans les moments cruciaux de son équipe dont la composition avait surpris.
Le stage de préparation avait en effet donné l'impression que les vétérans Mahut et Julien Benneteau, 35 ans chacun, seraient sélectionnés pour le double. Mais Noah en a dit enfin plus sur les raisons de son choix d'opter pour un duo expérimental.
"Je me disais qu'ils pouvaient être techniquement complémentaires, a-t-il expliqué. Il y a forcément eu des erreurs mais je trouve qu'ils se sont très bien entraidés. Leurs jeux se marient très bien, entre Richard très solide au fond (du court) et en retour et Pierre-Hugues qui prend beaucoup de place à la volée."
La France du No1 Jo-Wilfried Tsonga (droite), à un point de sa dixième Coupe Davis après la victoire en double, le 25 novembre 2017 au stade lillois de Pierre-Mauroy. |
Gasquet en option pour un 5e match
Les qualités de joueur de simple de Gasquet ont pesé lourd dans la balance. "Je ne voyais pas l'un de nos trois spécialistes du double (Mahut, Benneteau et Herbert) tenir un cinquième match décisif, en plus en cinq sets", a expliqué Noah qui dispose de deux options en cas de cinquième et dernier match si Tsonga perd.
Il aurait le choix entre Pouille (18e) et Gasquet (31e) pour faire face à Darcis, réputé pour son efficacité dans ce type de rencontres (5 victoires en autant de matches). "Lucas (Pouille) est un grand joueur. On peut gagner tous les deux, a estimé Gasquet. Jo peut aussi gagner dimanche 26 novembre."
Le capitaine belge Johan Van Herck ne perd pas espoir : "On a montré que l'on sait se battre en équipe. On a deux belles cartes à jouer demain (dimanche 26 novembre)."
AFP/VNA/CVN