L’Association française Côtes-d’Armor Vietnam (CAVN), en activité au Vietnam depuis 1993, constitue une passerelle dynamique de la coopération décentralisée entre la France et le Vietnam. Elle met à profit cette Année France-Vietnam 2013 et celle Vietnam-France 2014 pour ouvrir de nouvelles perspectives sur ses trois volets de coopération majeurs que sont la culture/francophonie, la santé et le développement durable.
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| La CAVN a eu récemment une séance de travail avec Le Courrier du Vietnam au sujet de ses activités dans le Centre. |
Présentant les activités relatives au développement durable, Alain Rubé, président de la CAVN, a constaté que depuis 2007, l’association a réfléchi à la création d’activités nouvelles susceptibles de devenir des actions interculturelles mobilisant de plus en plus de Costarmoricains. Dans ce domaine, une action devient plus importante : le développement durable.
Mis en place depuis 2007, les projets liés à ce volet de coopération portent notamment sur deux activités principales : l’octroi de microcrédits aux familles pauvres et le parrainage d’enfants pauvres en âge de scolarité dans les provinces de Nghê An et de Hà Tinh (Centre).
«Le microcrédit a permis à de nombreuses familles de démarrer une activité génératrice de revenu. Le parrainage, qui concerne des enfants de familles pauvres, sous forme d’aide trimestrielle, aide à lutter contre la déscolarisation précoce», a-t-il affirmé lors d’une récente séance de travail avec Le Courrier du Vietnam.
Avancée des projets
Le microcrédit, initié par la CAVN, consiste à aider des familles démunies à subvenir à leurs besoins par la création d’une activité génératrice de revenus (élevages bovin et porcin, investissement dans la production agricole). Ces prêts à taux zéro pour cent sont consentis à des familles pauvres dont le dossier est sélectionné par l’Union des femmes et les autorités locales.
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| Les prêts à taux zéro pour cent accordés par la CAVN permettent aux familles pauvres d’investir dans l’élevage bovin. |
La rentabilité doit être avérée au plus tard au bout de trois années. Les prêts accordés par la CAVN ne dépassent pas 500 euros et la famille apporte au minimum le tiers du financement total. Les remboursements (50% des revenus) sont automatiquement réinvestis dans de nouveaux microprojets. Les bénéficiaires s’engagent à rembourser à partir du 6e mois sur trois ans.
«Nous avons déjà réalisé 31 projets de microcrédit, dont 19 sont toujours en cours. En septembre, trois nouveaux projets ont démarré dans la province de Nghê An pour un financement total de 45 millions de dôngs. Plusieurs autres projets verront le jour d’ici décembre», précise Justine Delefortrie, chargée de Coopération et Développement au sein de la CAVN.
À propos du parrainage, il concerne des élèves de familles pauvres en risque de rupture de scolarité et se fait sous forme d’aide trimestrielle. L’activité vise à lutter contre la déscolarisation précoce.
«Depuis la création du système de parrainage, l’Association a parrainé 41 enfants. Vingt-six le sont encore et 13-14 nouveaux parrainages verront le jour cette année. Concernant les montants, un élève de primaire reçoit 270.000 dôngs par trimestre, un collégien 450.000 dôngs/trimestre et un lycéen un million de dôngs/trimestre», informe Justine Delefortrie.
La réussite des actions de parrainage (tous les filleuls sont suivis jusqu’à la fin de leurs études primaires et la quasi-totalité décident de continuer au lycée) et des microprojets permet maintenant à la CAVN d’élargir ses actions vers un panel de parrains plus large et de sponsors plus diversifiés.
«Les projets, bien gérés et animés sur les deux provinces de Nghê An et Hà Tinh, se développent encore, au bénéfice des familles pauvres», conclut le président de la CAVN, Alain Rubé.
La CAVN agit pour la solidarité
La CAVN continue d’évoluer au plus près du terrain, à partir des grandes orientations prises en 2006. Pour attirer largement les Costarmoricains vers les actions proposées par l’association, les grandes évolutions à venir devront être focalisées sur les actions qui ouvrent sur la solidarité internationale et l’interculturalité. Mais la CAVN rencontre plusieurs difficultés pour l’exécution de ces actions, dont les manques de financement et les réticences des acteurs à s’intégrer et s’investir dans les actions proposées par la CAVN.
Bùi Thi Phuong/CVN