Coronavirus : Trump quitte l'hôpital, Paris ferme ses bars

Le président américain Donald Trump, atteint du COVID-19, est sorti lundi 5 octobre de l'hôpital et a défendu une nouvelle fois sa gestion critiquée de la pandémie, dont l'intensification en Europe a conduit Paris à décréter de nouvelles restrictions telles que la fermeture des bars.

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Une personne en combinaison dans les rues de Brooklyn à New York, le 5 octobre.

Le président américain, qui était hospitalisé depuis vendredi, est rentré à la Maison Blanche en hélicoptère depuis l'hôpital militaire de Walter Reed, dans la banlieue de Washington. Après avoir gravi quelques marches et regagné le balcon de la résidence présidentielle, il a ôté son masque et a levé le pouce en direction des journalistes. Peu auparavant, il avait annoncé son intention de reprendre "bientôt" la campagne pour sa réélection.

Le médecin de la Maison Blanche, Sean Conley, a cependant prévenu que le président américain, qui aura été hospitalisé pendant trois jours depuis son admission vendredi soir  2 octobre, n'es "peut-être pas encore complètement tiré d'affaire". Il a précisé que l'équipe médicale, "prudemment optimiste", ne serait pas totalement soulagée avant une semaine.

Le président américain en a profité pour défendre une fois de plus sa gestion de la pandémie, critiquée de toute part. "N'ayez pas peur du COVID. Ne le laissez pas dominer votre vie", a-t-il martelé. "Nous avons développé, sous l'administration Trump, de bons médicaments et de bonnes connaissances." La porte-parole de la Maison Blanche Kayleigh McEnany a indiqué lundi à son tour avoir été testée positive au COVID-19, renforçant encore un peu plus l'image d'une Maison Blanche n'ayant pas pris la pleine mesure de l'épidémie.

Fermetures d'écoles à New York

Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 209.734 décès pour 7.418.737 cas recensés, selon le comptage de l'université Johns Hopkins. À New York, Le gouverneur Andrew Cuomo a annoncé lundi 5 octobre que les écoles de neuf quartiers de la première métropole américaine allaient fermer à partir de mardi 6 octobre pour tenter d'empêcher que la ville ne soit frappée par une seconde vague, en attendant une décision sur les commerces non essentiels.

Toujours en Amérique du Nord, le Québec a annoncé lundi 5 octobre l'obligation de porter le masque en classe pour collégiens et lycéens et la fermeture des salles de sport dans les zones "rouges", alors que la province canadienne connaît une flambée de nouveaux cas de COVID-19 depuis plusieurs jours. La pandémie a fait au moins 1.037.971 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi lundi 5 octobre par l'AFP. Plus de 35.243.990 cas ont été officiellement diagnostiqués et au moins 24.354.200 personnes sont considérées comme guéries.

Le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé lundi 5 octobre que le coronavirus était un "signal d'alarme" pour la communauté internationale, réclamant une accélération de la réforme de l'organisation face aux urgences sanitaires. À ses côtés, le directeur des urgences sanitaires de l'OMS, Michael Ryan, a expliqué qu'environ 10% de la population mondiale pourrait avoir été infectée, soit environ 780 millions de personnes, bien au-delà des chiffres officiels, qui s'élèvent à plus de 35 millions de cas.

Rideau sur les bars parisiens

Alors que plusieurs pays européens ont pris des mesures face à l'augmentation du nombre des malades, de nouvelles restrictions sont entrées en vigueur mardi 6 octobre pour au moins 15 jours à Paris, placée en zone d'alerte sanitaire maximale.

Fermeture d'un bar à Paris, le 5 octobre.

Dans la capitale française, les bars devront rester fermés, tandis que les restaurants pourront continuer à accueillir des clients à condition de respecter un strict protocole sanitaire. Une "jauge" sera mise en place dans les centres commerciaux et grands magasins pour encadrer le nombre de personnes pouvant se croiser, et foires et congrès sont interdits.

"Ce sont des mesures de freinage car l'épidémie va trop vite. Il faut la freiner avant que le système de soins ne soit débordé", a justifié le préfet de police de la capitale, Didier Lallement. La maire de Paris Anne Hidalgo a jugé la situation sanitaire "très grave". Après la parenthèse de l'été, les bars de la capitale ont donc dû tirer le rideau lundi soir 5 octobre, résignés mais amers de ce nouveau tour de vis sanitaire.

"C'est décourageant et on sait pas combien de temps ça va durer. Pas de salaire, 15.000 euros de loyer et de charges et rien qui va rentrer, les petites affaires comme les miennes n'ont pas accès au fond d'indemnisation", explique Omar Allik, 41 ans gérant du Touller, dans le XIe arrondissement de Paris. "C'est triste, on est un peu mélancolique, c'est fini les pots après le boulot, maintenant, c'est métro, boulot, dodo", commente au bar, bière à la main, l'un des habitués des lieux, Romain Carillon, 34 ans, architecte.

En Espagne, après Madrid vendredi, trois autres villes, Leon, Palencia et San Andrés del Rabanedo vont être soumises à partir de mardi 6 octobre à un bouclage partiel afin de ralentir la progression de l'épidémie de COVID-19. Le gouvernement irlandais a annoncé de son côté lundi soir 5 octobre un durcissement des mesures de prévention pour tenter de contrer une deuxième vague de la pandémie de COVID-19, mais sans aller jusqu'au reconfinement recommandé la veille par ses conseillers médicaux.


AFP/VNA/CVN

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