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Des flacons de comprimés d'hydroxychloroquine en avril 2020 au Salvador. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'étude, publiée le 22 mai dans la revue scientifique The Lancet, conclut que l'hydroxychloroquine (HCQ), dérivée de l'antipaludéen chloroquine, n'est pas efficace contre la COVID-19 et qu'elle augmente même le risque de décès et d'arythmie cardiaque. Sa méthodologie a toutefois été remise en cause par une partie de la communauté scientifique, tout comme l'avaient été les méthodologies de précédentes études louant son efficacité.
Bannie par certains pays...
L'étude a poussé de nombreux pays à arrêter l'utilisation de la molécule, au premier rang desquels la France.
Le pays du professeur Didier Raoult, l'un des principaux promoteurs de l'hydroxychloroquine, a abrogé le 27 mai la dérogation qui permettait depuis fin mars aux hôpitaux de prescrire ce médicament à des patients gravement atteints. D'autres pays, comme l'Italie, l'Égypte, la Tunisie, la Colombie, le Chili, le Salvador, le Cap-Vert, l'Albanie ou la Bosnie-Herzégovine, ont également suspendu la prescription d'HCQ aux patients COVID-19. En Italie toutefois, son administration reste possible dans le cadre d'essais cliniques.
De son côté, la Hongrie n'utilise plus la molécule "pour les nouveaux patients", tout en continuant le traitement de "ceux qui avaient déjà commencé à le prendre", selon un porte-parole du gouvernement.
Certains pays avaient déjà cessé de prescrire l'HCQ aux patients COVID-19 avant l'étude. La Suède, qui l'utilisait à l'hôpital pour traiter les formes sévères de la maladie, a arrêté fin avril après que l'agence européenne du médicament eut recommandé de ne l'administrer que dans le cadre d'essais cliniques.