Coronavirus : couvre-feu général en Italie, record de cas aux États-Unis

L'Italie s'impose vendredi 6 novembre un couvre-feu général et un reconfinement dans plusieurs de ses régions, au moment où l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'inquiète d'une "explosion" des cas de COVID-19 en Europe, et où les États-Unis enregistrent des records de contaminations.

>>Coronavirus : "explosion" des cas en Europe, où l'Angleterre se reconfine

Dans une rue vide de Rome, le 5 novembre.

Les États-Unis restent de loin le pays le plus endeuillé au monde par la pandémie, avec 234.876 décès. Un nouveau record de plus de 120.000 cas positifs au coronavirus en 24 heures y a été enregistré jeudi 5 novembre, selon l'Université Johns Hopkins.
En Italie, un couvre-feu national de 22h00 à 05h00 entre en vigueur vendredi  6 novembre jusqu'au 3 décembre. Les lycées passent à l'enseignement à distance, et les musées sont fermés, de même que les centres commerciaux durant le weekend.
Par ailleurs, de nouvelles "zones rouges" - Lombardie, Piémont, Val d'Aoste et Calabre - ont été déclarées "à haut risque" et 16 millions d'Italiens renouent avec le confinement, cependant plus léger que celui du printemps dernier.

À Milan, capitale de la Lombardie, "mes clients ont très peur, très peur", assure à l'AFP un coiffeur, Francesco Puccio. "La semaine dernière, je n'avais que deux clients par jour, parfois même un seul, donc il n'y a pas de réel avantage pour moi à rester ouvert", dit-il. "Il n'y a plus personne dehors, les bureaux sont vides".
Explosion des contagions en Europe 
Confrontée à un risque de saturation de ses hôpitaux, la Grèce s'est résolue à se reconfiner dès samedi 7 novembre, pour trois semaines.
Avant de quitter son domicile, il faudra théoriquement indiquer par SMS le motif et l'horaire de sortie et attendre le feu vert des autorités, également par SMS.
Le coronavirus y a fait 673 mort au total. Mais c'est surtout le nombre de malades hospitalisés en soins intensifs qui inquiète les autorités grecques en raison d'un système sanitaire insuffisant.
Ces dernières semaines, l'Europe est l'épicentre de l'épidémie, la région du monde où le nouveau coronavirus se propage le plus vite et celle qui, depuis jeudi, recense le plus de contaminations, selon un comptage de l'AFP : plus de 11,6 millions de cas, dont la moitié répartis entre la Russie, la France, l'Espagne et le Royaume-Uni, et près de 294.000 morts.
"Nous observons une explosion" des contagions, avec "seulement quelques jours pour un million de cas supplémentaires" en Europe, et "nous voyons aussi petit à petit la mortalité augmenter", a souligné Hans Kluge, directeur Europe de l'OMS.
"Avec le port généralisé du masque et un contrôle strict des rassemblements, nous pouvons sauver plus de 261.000 vies d'ici février en Europe", a-t-il estimé.

En France, reconfinée depuis le 30 octobre, la deuxième vague "est brutale et se propage rapidement", avec 58.000 nouvelles contaminations détectées au cours des dernières 24 heures, selon le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a jugé "la situation très préoccupante" dans la capitale et la banlieue proche où a été décrétée la fermeture de certaines épiceries et de la vente à emporter et livraisons par les restaurants et bars entre 22h00 et 06h00.

Transporter un patient du COVID-19 à Moscou, le 4 novembre.
Photo : Xinhua/VNA/CVN

La Chine bloque désormais l'arrivée des voyageurs étrangers en provenance de France et d'une dizaine d'autres nations très touchées par le COVID-19, le géant asiatique voulant éviter toute résurgence de l'épidémie sur son sol.
Manifestations anti-confinement 
Après l'Irlande et la France, l'heure du reconfinement avait sonné jeudi 5 novembre en Angleterre, le pays le plus endeuillé d'Europe par le virus, avec près de 48.000 morts.
Les commerces non essentiels ont dû fermer, et les restaurants, pubs et cafés ne peuvent proposer que des livraisons ou ventes à emporter. Les écoles, elles, restent ouvertes.
Les sondages suggèrent que la population soutient globalement cette politique. Mais les inquiétudes augmentent concernant son impact sur l’économie et sur la santé mentale et jeudi soir 5 novembre, des manifestants se sont rassemblés dans le centre de Londres pour protester contre ce nouveau confinement.
En Slovénie, une manifestation contre le confinement anti-coronavirus de plusieurs centaines de personnes a dégénéré jeudi soir 5 novembre en violents affrontements à Ljubljana après que la police était intervenue pour disperser la foule à coups de gaz lacrymogène et de canons à eau.
La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 1.226.154 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles jeudi 5 novembre à 11h00 GMT. Sur la journée de mercredi 3 novembre, 8.832 nouveaux décès et 551.429 nouveaux cas ont été recensés dans le monde.
En Équateur, des restrictions sont à nouveau imposées, du fait d'un non respect grandissant des mesures de protection. Les autorités de Guayaquil (Sud-Ouest), interdisent ainsi la vente d'alcool du jeudi 5 novembre au dimanche 8 novembre ainsi que les bals et événements festifs.
La maire de Guayaquil, Cynthia Viteri, a déploré "un relâchement de la population" de sa ville portuaire, où "six personnes sont mortes en moyenne chaque jour, au cours des 28 derniers jours".
La Colombie, qui a imposé cinq mois de confinement jusqu'à fin août, a quand à elle supprimé l'obligation pour les voyageurs venant de l'étranger de présenter un test COVID-19 négatif, ce qui a suscité jeudi 5 novembre de multiples critiques.

AFP/VNA/CVN

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