>>La tempête Eta atteint le Honduras laissant mort et désolation dans son sillage
>>L'ouragan Eta dévaste la côte du Nicaragua et du Honduras
La police évacue des habitants d'une zone inondée à El Progreso, au Honduras, le 5 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Plus de 50 personnes ont péri dans des villages indigènes du Nord du Guatemala, dans des glissements de terrain provoqués par la tempête Eta, a annoncé jeudi 5 novembre le président du pays, Alejandro Giammattei.
Eta a également fait cinq morts au Panama, quatre au Honduras, deux au Costa Rica, deux au Nicaragua.
"D'ici lundi matin 9 novembre, de fortes pluies causées par Eta provoqueront des inondations soudaines catastrophiques et dangereuses à travers une partie de l'Amérique centrale, ainsi que des glissements de terrain", a averti le centre américain de surveillance des ouragans (NHC).
Le NHC prévoit qu'Eta devrait gagner de la puissance vendredi 6 novembre au-dessus des eaux chaudes de la mer des Caraïbes, et qu'elle menacera durant le weekend le sud-est du Mexique puis Cuba, la Jamaïque, les Îles Caïmans et le Sud de la Floride.
Au Guatemala, des refuges ont été ouverts pour accueillir les sinistrés, comme à Morales (Nord-Est), ont constaté jeudi 5 novembre des journalistes de l'AFP.
"Toute ma maison s'est remplie d'eau. J'ai tout perdu. Mes poules et mon petit cochon ont été emportés par la rivière en crue", se lamente Eliseo Gonzales, un chauffeur en retraite qui a trouvé refuge dans le stade de Morales.
Alerte rouge au Honduras
Au Honduras, la vallée de San Pedro Sula, deuxième ville et capitale industrielle du pays, est envahie par les eaux et des habitants se sont réfugiés sur les toits de leurs maisons. De nombreux ponts et routes ont été coupés par les inondations et des glissements de terrain ou coulées de boue.
Des sauveteurs évacuent les habitants d'une zone inondée à Bambito, au Panama, le 6 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les pluies torrentielles ont affecté 338.563 personnes au Honduras, dont 2.764 été évacuées, a annoncé l'agence gouvernementale pour les catastrophes Copeco.
Les autorités ont placé le pays en alerte rouge (maximum) et le président hondurien Juan Orlando Hernandez a ordonné à l'armée de mobiliser ses hélicoptères et ses barques pour évacuer les populations sinistrées.
Eta, encore ouragan de catégorie 4 avec des vents de 240 km/h, avait touché terre mardi matin 3 novembre près de Bilwi, la principale ville de la côte caraïbe du Nicaragua. Une grande partie des installations portuaires, essentielles pour l'activité économique et l'approvisionnement de la région, ont été détruites, a indiqué le responsable national des ports, Virgilio Silva.
Les habitants continuaient jeudi 5 novembre à dégager les décombres et à faire le bilan des dégâts à Bilwi, où vivent environ 40.000 personnes, majoritairement des indiens Miskitos, des populations d'origine africaines et des métis.
La mer démontée empêchait toujours jeudi 5 novembre les secours de parvenir aux villages côtiers indigènes les plus durement frappés et uniquement accessibles par la mer. Environ 20.000 habitants avaient été évacués préventivement, selon les autorités nicaraguayennes.
De fortes pluies affectent également une grande partie du Costa Rica, où elles ont provoqué des inondations dans la région Pacifique, selon la Commission nationale des situations d'urgence (CNE).
Les inondations au Costa Rica ont forcé l'évacuation vers des refuges de 1.361 personnes et des villages sont coupés du monde, a indiqué la sécurité civile.
Le Panama est également durement touché par les pluies associées à Eta et plus de 300 familles ont dû être relogées, a indiqué la sécurité panaméenne.
Le Salvador a maintenu l'alerte rouge. 26 routes ont été coupées et 1.190 personnes ont été évacuées.
AFP/VNA/CVN