Dans son discours inaugural, le Premier ministre thaïlandais Abhisit Vejjajiva a indiqué : "Ce sommet émet un signal fort que les pays du bassin du Bas-Mékong, ainsi que ceux qui sont en amont et en aval du Mékong sont des parties prenantes. Nous devons nous acquitter d'une responsabilité commune en faveur de sa viabilité à long terme pour nous et les générations futures".
À l'heure actuelle, le Mékong est menacé par de graves problèmes suscités par le suremploi de l'eau et les effets du changement climatique, a rappelé le chef du gouvernement thaïlandais.
Par ailleurs, la diminution du niveau de l'eau, le manque de ressources hydrauliques, la pollution, l'épuisement des ressources naturelles du fleuve sont les principaux problèmes qui touchent les riverains, a-t-il énuméré.
M. Abhisit a mis l'accent sur la coopération transfrontalière, qui a, selon lui, une importance particulière, dans le cas où les ressources sont partagées par plus d'un pays.
Pour ce faire, il a exprimé sa gratitude à la Chine, dont le ministère des Ressources hydrauliques a décidé de fournir au secrétariat de la MRC les données hydrologiques du fleuve, recueillies par Yunjinhong et Manan, 2 stations de contrôle établies dans la province chinoise du Yunnan (Sud-Ouest), afin d'aider les pays en aval à prévenir la sécheresse au cours de la saison sèche de cette année.
Le Premier ministre lao Bouasone Bouphavanh a qualifié le sommet d'"importance historique", du fait qu'il vise à renforcer la viabilité de l'usage et du développement du Mékong pour la population vivant le long du fleuve.
Selon M. Bouphavanh, la technologie est essentielle pour soutenir les objectifs communs des pays membres de la MRC, pour renforcer leur coopération afin de mettre en oeuvre la viabilité à long terme du fleuve.
Le Premier ministre cambodgien Hun Sen a également prononcé un discours lors du sommet. Song Tao, vice-ministre chinois des Affaires étrangères, qui a pris part à la réunion en tant que représentant de la Chine, partenaire de dialogue de la MRC, a fait part de la volonté chinoise de renforcer sa coopération et sa confiance avec les pays du Bas-Mékong.
Le sommet de la MRC est le premier du genre depuis la fondation de la commission par les 4 pays du Bas-Mékong, à savoir le Cambodge, le Laos, la Thaïlande et le Vietnam il y a 15 ans. La Déclaration de la MRC à Hua Hin a été rendue publique à la fin de la réunion.
XINHUA/VNA/CVN