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Le ministre de l'Intérieur italien, Angelino Alfano. |
"Une crise et la fermeture du col du Brenner ont jusqu'ici été évitées", a indiqué M. Alfano lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec son homologue autrichien, Wolfang Sobotka.
"Cela n'est pas définitif : nous devons travailler dessus, et il va dépendre de nous (l'Italie) de faire en sorte que l'Autriche n'ordonne pas de fermeture, et de l'Autriche d'être raisonnable sur cette question", a ajouté M. Alfano. "Bloquer le col du Brenner endommagerait grandement les flux touristiques italien et autrichien, les échanges d'import-export, et la circulation des travailleurs".
Les relations entre l'Italie et l'Autriche se sont dégradées après que Vienne a annoncé vouloir renforcer le col du Brenner pour éviter le passage des réfugiés et des migrants qui se rendent en Europe centrale et du Nord, précisant qu'une barrière longue de 370 mètres serait construite en cas d'urgence.
Le 28 avril, le ministre autrichien de l'Intérieur a cependant affirmé qu'aucune barrière ne serait construite, et que seuls des contrôles seront mis en place si nécessaires.
L'Autriche a également demandé à l'Italie d'autoriser la présence de policiers autrichiens à bord des trains italiens se rendant vers le col du Brenner afin de contrôler l'identité des passagers avant le passage de la frontière, ce que l'Italie a refusé, a indiqué M. Alfano.
"Nous renforcerons nos patrouilles de police sur les voies ferroviaires et les autoroutes menant au col du Brenner, mais nous sommes contre la patrouille de la police autrichienne dans nos trains et sur notre territoire", a-t-il ajouté.
L'Italie et l'Autriche ont signé un accord de coopération de police en 2014, et devraient maintenant renforcer les contacts entre leurs polices aux frontières respectives, a déclaré M. Alfano.
Le 28 avril également, la Commission européenne a fait part de son inquiétude quant à la possible fermeture du col du Brenner et concernant les tensions grandissantes entre les deux pays.
"La Commission européenne suit de près tous les développements en Europe qui vont à l'encontre d'un retour normal du fonctionnement du traité de Schengen, et (elle) suit en particulier ce cas (du col du Brenner) avec préoccupation", a déclaré la porte-parole de la Commission européenne Mina Andreeva.