Comment Thua Thiên-Huê préserve-t-elle la cuture cham ?

La culture cham a contribué à la création de l’identité culturelle de Huê, capitale du Vietnam de 1802 à 1945. Aussi les autorités de la province de Thua Thiên-Huê (Centre) prêtent-elles une attention particulière à sa préservation et à sa valorisation.

>> Hà Tinh : découverte de nombreux anciens puits de style Cham à Hông Lôc

>> Thua Thiên-Huê et Champassak partagent des expériences sur le travail de Front de la Patrie

>> Les tours Ponagar, un trésor architectural des Cham

La province de Thua Thiên-Huê a recensé 44 constructions liées à la culture cham, dont 17 temples et tours, trois murailles, des tombeaux, des stèles et des puits anciens. Trois de ces constructions ont été classées vestiges nationaux, à savoir les tours jumelles de Liêu Côc, la tour de Phu Diên et la muraille de Lôi. En outre, 251 objets ont été répertoriés et inscrits dans des dossiers scientifiques, dont la cime de la tour de Linh Thai, qui date d’entre le 12e et le 13e siècle, et qui a été reconnue en tant que joyau national.

Ruinés par les caprices du temps et par la guerre, la plupart des sites cham ne sont plus que des vestiges, nous fait remarquer Phan Tiên Dung, président de l’Association des sciences de l’histoire de Thua Thiên-Huê.

"Il faudra beaucoup d’argent pour sauvegarder les vestiges, mais il va falloir aussi trouver les spécialistes capables de le faire", dit-il.

En 1306, le roi du royaume Champa, Chê Mân offrait deux provinces au roi Trân Anh Tông, du Dai Viêt, pour pouvoir épouser sa fille, la princesse Huyên Trân. La population cham est restée sur cette terre, alors que des Viêt y ont migré, ce qui a conduit d’abord à une coexistence, puis à des mariages mixtes.

La province de Thua Thiên-Huê a hérité de cette histoire, autant sur le plan humain, que sur les plans culturel et architectural. Le patrimoine cham n’est donc pas seulement matériel, mais aussi immatériel. Il se traduit par des croyances, par un art culinaire, par des dialectes, des us et coutumes, comme tient à souligner Nguyên Xuân Hoa, spécialiste de la culture huéenne.

"Il est temps pour la ville de Huê de créer un musée de la culture cham, où on trouvera non seulement des statues en pierre, des lingas et des yonis, mais aussi des éléments immatériels, pour montrer toute la richesse et toute la diversité de cette culture", propose-t-il.

Cette proposition a reçu un accueil favorable de Phan Thanh Hai, directeur du Service de la culture et des sports de Thua Thiên-Huê.

"Nous, notre service et la communauté des chercheurs, souhaitons tous que l’État investisse pour doter Huê d’une institution culturelle, un musée ou au moins un centre d’explication sur la culture du Champa. Cette institution sera très utile pour le développement du tourisme et des services à Huê", soutient-il.

La culture du Champa fait partie intégrante de l’identité culturelle vietnamienne. La conservation et la valorisation des vestiges et objets relevant de cette culture contribuent à enrichir le patrimoine national, à élever le niveau culturel de la population, mais aussi à attirer les touristes.

VOV/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top