Ce séminaire a été organisé par l'Association vietnamienne des gestionnaires d'entreprise (VACD), en collaboration avec le Département de développement des entreprises du ministère du Plan et de l'Investissement et l'Association des scientifiques et économistes du Vietnam.
Il a réuni près de 200 représentants d'entreprises, économistes et chercheurs, qui ont évalué l'impact des politiques financières et monétaires sur l'activité des entreprises. Ils ont également partagé des expériences et mentionné les besoins des entreprises à l'attention de l'administration afin qu'elles puissent dépasser les difficultés à court comme à long termes.
Selon le ministère de l'Industrie et du Commerce, le total des ventes au détail de biens et services de consommation lors du premier semestre 2011 est de l'ordre de 924.460 milliards de dôngs, soit une croissance d'environ 23% en glissement annuel. Le marché domestique est relativement dynamique, et l'équilibre de l'offre et de la demande est assuré.
Cela n'empêche pas les producteurs vietnamiens de connaître nombre de difficultés, à commencer par des taux d'intérêt des crédits bancaires très élevés, jusqu'à plus de 20%, lesquels pourraient être maintenus ainsi jusqu'à la fin du troisième trimestre. S'agissant de l'inflation, de nombreux économistes ont prévu un taux de 20% en fin d'année, compte tenu de ce qu'il a dépassé les prévisions de 13% pour le premier semestre.
Nguyên Thanh Hoàn, directeur général de la Compagnie de construction d'ouvrages souterrains (Vinavivco), a souligné que l'inflation nuit à la croissance des entreprises : l'augmentation du coût de production les place devant le choix cornélien de réduire leur marge bénéficiaire ou d'augmenter le prix de vente et de mécontenter leurs clients... Par conséquent, "il faut porter encore plus d'attention aux faiblesses et risques en matière d'administration et de gestion de l'entreprise afin que celle-ci puisse établir un plan de restructuration complète et adéquate à la situation présente" , a-t-il affirmé. D'après lui, cette restructuration consiste, par exemple, à changer de conceptions sur la direction, à arrêter une stratégie de développement durable avec des objectifs concrets à court comme à long termes. Par ailleurs, "il importe d'établir un système d'indices d'évaluation de l'activité de l'entreprise afin de pouvoir suivre plus objectivement sa santé et, le cas échéant, prévenir à temps des difficultés" , a ajouté M. Hoàng.
Selon Van Ðuc Muoi, directeur général de la compagnie Vissan, "les entreprises doivent avant tout chercher des mesures pour maintenir leur production plutôt que d'attendre une action gouvernementale qui en tout état de cause suppose un certain délai avant de produire ses effets" .
Lê Xuân Bá, directeur de l'Institut central de recherche et de gestion économique (CIEM), a recommandé aux entreprises de ne pas augmenter leur production pour le moment, mais de la maintenir en cherchant à la rationaliser et à la simplifier pour abaisser leur coût de revient. Elles doivent également "suivre de près l'évolution de la demande sur le marché, se préoccuper de leurs ressources humaines, réorganiser leur gestion et renouveler leurs technologies" , a-t-il conclu.
Ðang Huong/CVN