Une violente explosion a ébranlé l'administration régionale. |
Le ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé un "crime" des autorités de Kiev "contre leur propre peuple" après les affrontements dans cette ville de 450.000 habitants où une violente explosion a également ébranlé l'administration régionale.
Le "Premier ministre" de la République locale autoproclamée, Vassili Nikitine, a affirmé que le bâtiment avait été visé par un avion de l'armée ukrainienne, alors que Kiev a affirmé que l'explosion avait été provoquée par une manipulation maladroite d'explosifs et de munitions par les rebelles. "J'ai vu quatre morts. Ça a vraiment été l'enfer", a raconté M. Nikitine.
Les gardes-frontières ont fait état de huit blessés dans leurs rangs et de cinq séparatistes tués.
Les États-Unis ont affirmé le 2 juin détenir des "preuves" selon lesquelles Moscou continuait à laisser passer des "combattants" et des "armes" dans l'Est de l'Ukraine. La Russie a toujours rejeté les accusations sur son implication dans la déstabilisation de l'Ukraine et exige que Kiev cesse son "opération punitive" dans l'Est. Le 2 juin, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a demandé la mise en place de "couloirs humanitaires" dans cette région, dans un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
Sur le front énergétique, la Russie a accordé à l'Ukraine un répit d'une semaine en repoussant jusqu'au 9 juin la date-limite de son ultimatum sur le gaz et la menace d'une coupure de l'approvisionnement qui inquiète l'Europe et est l'objet de négociations cruciales à Bruxelles.
Aucun accord n'a été trouvé le 2 juin à Bruxelles entre la Russie et l'Ukraine sur le prix du gaz acheté par Kiev et le remboursement de la dette gazière, mais les discussions progressent et une nouvelle réunion est prévue pour dans les prochains jours, a annoncé le commissaire européen à l'Énergie. "Une proposition pour apurer les factures pas encore payées à Gazprom est en discussion, et une nouvelle réunion trilatérale est prévue pour cette semaine, ou, au plus tard, pour la fin de la semaine prochaine", a expliqué Gunther Oettinger.
Le Pdg de Gazprom, Alexeï Miller, a confirmé avoir reçu 786 millions de dollars de Kiev, tout en rappelant que la totalité de la dette s'élevait à 2,3 milliards de dollars pour le gaz livré au 1er avril.
AFP/VNA/CVN