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L'ancien président Alvaro Uribe (gauche) lors de son audition par la Cour suprême, le 8 octobre 2019 à Bogota, en Colombie. Photo : AFP/VNA/CVN
C'est la première fois qu'un ex-président colombien doit répondre devant la plus haute juridiction du pays. L'affaire remonte à 2012. L'ancien dirigeant de droite avait déposé une plainte contre le sénateur de gauche Ivan Cepeda pour un supposé complot basé sur de faux témoignages, selon lui.
Mais l'affaire s'est retournée contre le plaignant, la justice ouvrant une enquête pour corruption de témoins non pas contre Ivan Cepeda mais contre Alvaro Uribe.
L'ancien chef de l'État (2002-2010), actuel sénateur, leader du parti au pouvoir (Centro Democratico) et mentor du président actuel Ivan Duque est arrivé mardi matin 8 octobre entouré d'un impressionnant service de sécurité. Sa fermeté contre les guérillas d'extrême gauche est aussi applaudie que critiquée par les Colombiens.
Partisans et opposants étaient rassemblés devant le bâtiment depuis les premières heures du jour. Alvaro Uribe, 67 ans, comparaissait libre et les débats, qui duraient depuis plusieurs heures, se tenaient à huis clos. En cas de procès, l'ancien dirigeant encourt huit ans de prison. Il pourrait également être placé en détention provisoire.
La décision de la Cour suprême pourrait prendre plusieurs jours. étant donné le poids politique de l'ex-président, cette audition prend une importance particulière en Colombie à quelques jours des élections locales du 27 octobre.
Ce jour-là, les Colombiens doivent élire leurs maires et leurs gouverneurs. "Je n'ai jamais prononcé un mot ayant enfreint la loi", a déclaré Uribe à des médias locaux avant le début de l'audience.
APS/VNA/CVN