>>La Colombie signera le nouvel accord de paix avec les Farc jeudi 24 novembre
Le président colombien Juan Manuel Santos, lors d'une conférence de presse à Davos, où il participe au Forum économique mondial, le 18 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je peux vous dire que nous sommes parvenus à un accord", a déclaré le chef de l'État colombien et prix Nobel de la Paix lors d'une conférence de presse à Davos, où il participe au Forum économique mondial, précisant que le point sur la condition préalable de la libération des otages de l'ELN, guerilla guevariste, "avait été réglé".
Interrogé sur la date du 8 février, avancée par des médias comme début des pourparlers avec l'ELN, M. Santos a déclaré qu'il pensait que "ce sera(it) la date".
Il a ajouté qu'il n'était pas sensé donner plus de précisions. "Nous avons un accord avec l'ELN que les détails seront donnés par les deux parties à Quito, en Equateur", pays frontalier de la Colombie où doivent s'ouvrir les pourparlers et où une annonce est attendue à partir de 15h00 locales (20h00 GMT).
Les deux délégations ont prévu "une annonce au ministère des Affaires étrangères équatorien sur les conversations exploratoires qui se déroulent depuis plusieurs jours dans ce pays", selon un communiqué.
"Nous essayons d'entamer ces négociations officielles depuis il y a déjà trois ans et cela a été un processus très difficile", a dit M. Santos en saluant la "bonne nouvelle" pour la Colombie.
"Cette deuxième étape qui débutera le mois prochain est extrêmement importante car elle nous permettra de parvenir à une paix complète, non seulement avec les Farc, mais aussi avec l'ELN", a souligné le chef de l'État qui, le 24 novembre, a signé un accord de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes) la plus ancienne et plus puissante rébellion du pays.
L'ouverture de pourparlers officiels avec l'ELN avait d'abord été planifiée pour le 27 octobre dernier à Quito. Mais elle avait été suspendue au dernier moment, l'ELN n'ayant pas libéré l'ex-député Odin Sanchez qu'elle retient en otage depuis avril dernier et le gouvernement n'ayant pas gracié des guérilleros emprisonnés.
Le conflit armé colombien a impliqué au fil des décennies une trentaine de guérillas de gauche, des milices paramilitaires d'extrême droite et les forces de l'ordre, faisant au moins 260.000 morts, plus de 60.000 disparus et 6,9 millions de déplacés.
AFP/VNA/CVN