Climat : réunion ministérielle à Paris pour accélérer les négociations

Les représentants de 57 pays se sont retrouvés le 6 septembre à Paris pour deux jours de consultations informelles destinées à accélérer le rythme des négociations en vue d'un accord contre le réchauffement mondial, espéré en décembre.

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"Il nous reste moins de trois mois avant le début de la COP" (la conférence de Paris sur le climat, censée aboutir à un accord mondial contre le dérèglement climatique, ndlr), a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, en ouvrant la réunion.

"Nous devons tirer le maximum de ces deux jours de consultation", a-t-il dit, appelant à "des échanges constructifs tournés vers la recherche de compromis".

Réunion ministérielle destinée à accélérer les négociations en vue d'un accord contre le réchauffement mondial, le 6 septembre à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Cette session se tient en marge des pourparlers officiels dans le cadre de l'ONU, dont un nouveau round s'est achevé le 4 septembre à Bonn sans avancée réelle sur le texte de négociation, laissant toujours un large éventail d'options sur la table.

"La direction est la bonne, mais le rythme est encore jugé insuffisant", a souligné M. Fabius. "Aujourd'hui et demain, nous allons discuter de sujets pouvant permettre de faciliter la discussion."

Cinquante-sept pays, notamment les principaux émetteurs de gaz à effet de serre, ont répondu à l'invitation de la France, futur hôte de la COP, pour cette deuxième session informelle et restreinte en deux mois. Trente-sept ministres de l'Environnement ou des Affaires étrangères sont présents. Le financement des politiques climatiques et les transferts de technologies, sujets clés pour les pays pauvres, seront au coeur de leurs échanges.

En 2009, les pays riches se sont engagés à leur fournir 100 milliards de dollars par an à partir de 2020, pour leur permettre d'affronter les impacts du dérèglement climatique, mais aussi de se développer de manière plus propre. Mais cette promesse n'est toujours pas formalisée.

"Nous devrions mettre sur la table, en discussion, un signal politique très fort concernant la finance climat", a déclaré le 6 septembre Manuel Pulgar Vidal, le ministre de l'Environnement du Pérou, président de la dernière COP. Des discussions vont d'ailleurs avoir lieu à ce sujet début octobre à Lima, en marge de la réunion FMI-Banque mondiale.

Autre chapitre à l'agenda de la session parisienne, les mesures d'adaptation au changement climatique et les pertes et dommages subis par les États.

La prochaine session de négociation officielle aura lieu à Bonn du 19 au 23 octobre, la dernière avant la COP qui se tiendra du 30 novembre au 11 écembre

au Bourget, près de Paris.

La communauté internationale s'est fixé en 2009 l'objectif de limiter à +2° le réchauffement mondial par rapport au niveau d'avant la Révolution industrielle, faute de quoi la science prévoit des impacts dévastateurs et irréversibles sur les écosystèmes comme sur les sociétés.

Des divergences majeures restent à résoudre sur le chemin du tout premier accord universel sur le climat, qu'il s'agisse de finances, de répartition de l'effort entre pays développés et en développement, de la place des mesures d'adaptation ou de la forme légale du futur accord.

En vue de cet accord, les États sont invités à remettre chacun leurs contributions pour réduire leurs émissions nationales. À ce stade, 56 pays l'ont fait, sans toutefois permettre encore au monde de tenir son objectif de 2°, à en juger par les premières analyses réalisées par des instituts de recherche.

AFP/VNA/CVN

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