>>Cisjordanie : un Palestinien tué lors d'un échange de tirs de l'armée israélienne
>>Le Parlement israélien a voté une loi controversée en faveur des colons
Des centaines de Palestiniennes et Israéliennes ayant perdu un proche dans le conflit qui ensanglante leur région depuis plus de 50 ans rassemblées à Al-Khader, en Cisjordanie, pour protester contre l'occupation israélienne, le 10 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Environ 200 femmes ont marché en direction de deux bases militaires israéliennes dans le secteur de Beit Jala, près de Bethléem, certaines brandissant des pancartes sur lesquelles était écrit "Arrêtez l'occupation" ou "Nos larmes n'ont qu'une couleur".
La marche a été organisée par l'association The Parents Circle Families Forum qui dit rassembler plus de 600 familles dont des membres ont été tués lors du conflit israélo-palestinien vieux de près de 70 ans.
Robi Damelin, une Israélienne dont le fils a été tué près de Ramallah en Cisjordanie, a allumé une bougie en mémoire aux nombreuses victimes du conflit.
"Mon fils était un officier de réserve dans l'armée israélienne et, avant qu'il ne soit appelé, il était en maîtrise à l'université de Tel-Aviv", confie-t-elle. Il a été tué en 2002 par un sniper palestinien en Cisjordanie.
"J'ai écrit plusieurs lettres au meurtrier de mon fils lui disant que je voulais le rencontrer. Il m'a envoyé (un courrier) dans lequel il disait vouloir me voir, mais les autorités l'en ont empêché", a-t-elle raconté, appelant le gouvernement israélien à faire la paix.
Certaines femmes de la marche se sont vu insulter par des colons israéliens qui passaient en voiture.
Bouchra Awad, une Palestinienne de 45 ans, a elle perdu son fils de 17 ans, Mahmoud, en 2008. "J'ai rejoint le Forum pour ne pas perdre un autre fils", explique-t-elle.
Souha abou Khdeir, dont le fils de 16 ans avait été enlevé et brûlé vif par des colons en juillet 2014, s'est adressée aux autres femmes:
"Je ne peux pas dormir la nuit. Tous les jours, c'est moi qui me consume à cause de ce qui est arrivé à mon fils".
Les femmes réunies vendredi 10 mars ont démoli un petit mur érigé pour l'occasion, symbole de la barrière de séparation qu'Israël a construite en Cisjordanie.