Cette pause a débuté à 08h00 locales (05h00 GMT) a été acceptée dans la nuit par le mouvement islamiste palestinien Hamas au pouvoir à Gaza, puis confirmée par l'armée israélienne qui a cependant prévenu qu'elle riposterait à tout attaque.
Ce bref répit fragile dans les bombardements de Gaza et dans le tir de roquettes du Hamas sur Israël, a été arraché après le rejet à l'unanimité par le cabinet de sécurité israélien d'une proposition transmise par le secrétaire d'État John Kerry d'une trêve de 7 jours pour permettre des négociations indirectes entre les belligérants, selon les médias israéliens.
Tirs d'artillerie de l'armée isralienne le 25 juillet depuis la frontière avec la Bande de Gaza. |
Les efforts diplomatiques devraient reprendre le 26 juillet à Paris, où se tiendra à partir de 09h00 GMT une réunion internationale sur la situation à Gaza en présence des ministres des Affaires étrangères des principaux pays impliqués. Outre M. Kerry, y participeront ses homologues français, britannique, allemand, italien, qatari, turc et de l'Union européenne.
Levée du blocus de Gaza
Pour le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri, les belligérants n'ont "pas fait preuve d'une volonté suffisante pour négocier" et décrocher un accord.
Mais John Kerry, présent à ses côtés le 25 juillet au Caire, s'est montré moins négatif, assurant que "le cadre fondamental" d'un cessez-le-feu durable avait été fixé et évoquant des points de "terminologie" à régler. Ce qui se dessinait était une trêve humanitaire de sept jours pour permettre à toutes les parties de venir discuter au Caire, selon un proche du président palestinien Mahmoud Abbas.
Israël a fixé pour mission à son armée de détruire l'arsenal du Hamas et de son allié, le Jihad islamique, notamment les roquettes qui ont fauché deux Israéliens et un ouvrier agricole thaïlandais.
Autre priorité de l'opération "Bordure protectrice" : les tunnels souterrains construits et utilisés par le Hamas pour mener des attaques en Israël. Sur ce second point, l'armée a prévenu qu'elle poursuivrait ses opérations au sol durant la trêve du 26 juillet.
Mais le Hamas, qui avait rejeté la semaine dernière une mouture d'accord élaborée par l'Égypte, a aussi ses exigences, la principale étant un engagement d'Israël à lever le blocus qui asphyxie depuis 2006 l'économie de ce minuscule territoire de 362 km2 où s'entassent dans la misère quelque 1,8 million de personnes.
Avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, les combats se sont poursuivis jusque dans la nuit à Gaza, où huit Palestiniens, dont quatre enfants, ont été tués dans un raid, ce qui porte le bilan palestinien à 891 morts et près de 6.000 blessés, selon les secours locaux. Avec 37 soldats tombés au combat, ces pertes sont les plus lourdes pour l'armée depuis la guerre en 2006 contre le Hezbollah libanais.
Au terme d'un "jour de colère", les affrontements se sont poursuivis dans la nuit avec la mort de deux jeunes Palestiniens tués par l'armée israélienne. En 24 heures, une dizaine de Palestiniens ont péri.
Israël doit aussi faire face aux critiques sur le tribut payé par les civils palestiniens, notamment les plus jeunes. L'UNICEF a fait état d'un bilan d'"au moins 192 enfants" tués à Gaza.
Au lendemain du drame dans son école dans la bande de Gaza, où selon les secours palestiniens une quinzaine de réfugiés ont été tués par un obus israélien, l'Agence pour l'aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA) a lancé un signal d'alarme sur la situation humanitaire, alors que 160.000 Palestiniens ont trouvé refuge dans ses bâtiments.
AFP/VNA/CVN