Championnats d'Europe de patinage : Aymoz encore fragile, trio russe en tête

À une vingtaine de jours des Jeux olympiques de Pékin (4-20 février), Kevin Aymoz s'est encore montré friable aux Championnats d'Europe de patinage artistique, mercredi 12 janvier à Tallinn, où un trio russe a pris la tête de la compétition hommes.

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Le Français Kevin Aymoz, lors du programme court des Championnats d'Europe de patinage artistique, le 12 janvier à Tallinn.
Photo : AFP/VNA/CVN

Neuvième des Mondiaux-2021 en mars dernier et seul Français engagé dans la catégorie, Aymoz (24 ans) s'est classé dixième du programme court, avec 80,39 points, après une prestation pénalisée par deux quadruples sauts défaillants : il a terminé le premier les deux mains sur la glace, puis sa réception approximative sur le deuxième l'a empêché de valider une combinaison généreuse en points.

Avant le programme libre programmé vendredi soir 14 janvier, il accuse ainsi près de vingt points de retard sur la tête, occupée par le jeune Russe Andrei Mozalev (18 ans) qui a obtenu 99,76 points. Il a devancé ses compatriotes Mark Kondratiuk (99,06) et Evgeni Semenenko (99,04), 18 ans eux aussi. Tous les trois ont réussi deux "quad".

"Déjà je vais patiner le programme libre, c'est plutôt cool", sourit Aymoz, en référence à son expérience cauchemardesque vécue il y a deux ans à Graz (Autriche), quand, prétendant légitime à l'or européen, il s'était effondré et avait été éliminé dès le programme court (26e).

Le patineur isérois s'est quand même avoué "un peu triste" car "à l'entraînement, depuis le début de la semaine, c'était +clean, clean, clean+, tout était presque parfait". Mais "j'étais très stressé", reconnaît-il.

"Le passé me courait après"

Le Russe Andrei Mozalev, lors du programme court des Championnats d'Europe de patinage artistique, le 12 janvier à Tallinn.
Photo : AFP/VNA/CVN

"C'était très dur, tout le passé me courait après, ma saison est compliquée aussi, explique Aymoz. Ce n'est que ma deuxième vraie compétition de la saison, c'est encore dur, ce n'est que le début pour moi."

C'est que le patineur français reste sur deux années particulièrement compliquées, privé pendant un an et demi de sa base d'entraînement en Floride par la pandémie - il n'a pu la rejoindre qu'en octobre - et à l'arrêt tout l'été à cause d'une pubalgie. Il a aussi souffert du gros orteil droit en novembre.

"Beaucoup de choses m'ont chamboulé ces deux dernières années, raconte-t-il. Ça m'a vraiment fait du bien de retrouver Silvia (Fontana, son entraîneure) en Floride, mais avec les blessures, j'ai commencé la saison tardivement". Travailler "deux semaines par deux semaines entre les compétitions, ça ne permet pas de rattraper des mois d'entraînement."

"On reconstruit petit à petit ce que j'avais construit en 2019", quand il avait terminé au pied du podium européen en janvier, puis sur celui de la prestigieuse finale du Grand Prix en décembre (3e), derrière les deux patineurs stars du moment, Nathan Chen et Yuzuru Hanyu.

Son objectif vendredi 14 janvier ? "Patiner +clean+, répond Aymoz. J'ai envie de bien faire, de tout sortir au bon moment." Espérer combler son retard, pour monter sur le podium européen pour la première fois de sa carrière, s'annonce toutefois très délicat.

Le champion d'Europe 2020, le Russe Dmitri Aliev, est absent.

En couples, podium 100% russe aussi avant le programme libre jeudi 13 janvier, avec Anastasia Mishina et Aleksandr Galliamov (82,36 pts), devant Evgenia Tarasova et Vladimir Morozov (81,58), et Aleksandra Boikova et Dmitrii Kozlovskii (76,26).

En 2021, le rendez-vous continental avait été annulé en raison de la pandémie de COVID-19.


AFP/VNA/CVN

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