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Les artistes se produisent au stade d'Olembé à Yaoundé (Cameroun), lors de la cérémonie d'ouverture de la CAN, le 9 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Lancée par le rugissement d'un lion virtuel gambadant sur le bord du toit du stade d'Olembé, qui recevait dimanche 9 janvier encore quelques derniers coups de pinceaux, la cérémonie dansante a été saluée par la foule d'un stade rempli à 80%, la jauge fixée par les autorités sanitaires et la CAF (Confédération africaine de football).
Un des moments forts a été l'apparition rarissime de Paul Biya, 88 ans. Le président du Cameroun (depuis 1982) est descendu de sa limousine décapotable, sur la piste d'athlétisme, pour entendre l'hymne national et recevoir l'ovation de la foule lors d'un tour d'honneur.
En revanche, quand le président de la CAF, Patrice Motsepe, a prononcé le nom de Gianni Infantino, il a été hué. C'était probablement en rapport avec le suspense d'avant-tournoi, quand l'organisation de la CAN semblait, pour certains, dans les mains du président italo-suisse de la Fifa.
En tribune, le discours du président Biya s'est limité à une brève déclaration officielle d'ouverture du tournoi. Depuis sa réélection très contestée en 2018, ses apparitions publiques sont rares. Sa présence était très attendue alors que des rumeurs insistantes circulent depuis des années sur son état de santé fragile et sa capacité à diriger le pays.
Le président Biya souhaite que cette CAN lui permette de redorer son blason considérablement écorné à l'international pour sa répression implacable de toute opposition politique et son refus de négocier avec les séparatistes anglophones. Les plus virulents souhaitent l'indépendance dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Une fois la cérémonie lancée, le public est monté en température pendant les danses en costumes et les parades de figurants portant les drapeaux des compétiteurs sur des losanges, comme les écailles de la robe du stade, inspirées de celles du pangolin. Un stade dessiné et commencé bien avant que l'animal ne symbolise la pandémie de coronavirus.
C'est finalement le chanteur congolais Fally Ipupa, immense star sur le continent, qui a suscité le plus d'enthousiasme. Avant l'arrivée des Lions Indomptables, bien sûr...
AFP/VNA/CVN