Ces nouveaux «hommes-araignées» dans nos villes

Ces dernières années, nos grandes villes se sont dotées de tours et autres gratte-ciels ce qui a entraîné l’apparition de nouveaux métiers, dont celui de laveur de vitres. Un métier qui fascine autant qu’il effraie.

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En regardant ces nouveaux acrobates des temps modernes en haut de leur tour, on comprend bien que le laveur de carreaux prend certains risques et on ressent toutes les difficultés de ce métier. Il faut dire que ces derniers passent une partie de leur vie, haut, bien haut dans les airs ! Ils sont suspendus par des cordes pour travailler et doivent porter leurs «outils» de lavage… Ils sont obligés également de porter des chaussures à semelles spécialisées, des casques et baudriers.

Leur travail consiste en effet non seulement à nettoyer les espaces vitrées mais aussi à mettre en sécurité tous leurs équipements d’escalade et de nettoyage. Ce serait en effet ennuyeux que leurs équipements chutent et mettent en danger les passants dans les rues.

Des «hommes-araignées» en plein boulot.

Lê Trong Phan (arrondissement Son Trà, Dà Nang) a 10 ans d’expériences dans la profession. Il témoigne : «Pour éviter toute chute, je dois être extrêmement concentré. Je dois faire notamment, très attention aux vents violents et cesser toutes les activités de nettoyage dans ce cas de figure». En effet, Dà Nang est une ville côtière et elle n’est pas épargnée par les caprices de Dame Nature (tempêtes de vents ou de sable ou trop forte chaleur due au soleil…). Tous ces éléments dangereux sont observés avec minutie par les employés «de l’air».

Les conditions météorologiques sont observées chaque jour. Il est nécessaire aussi d’examiner très régulièrement tous les équipements de sécurité, en particulier les cordages.

Recrutements en panne

Mme Thuy Nga, chef d’équipe, a indiqué que vue la dangerosité de ce boulot, sa compagnie doit poser des critères de recrutement stricts. Les personnes recrutées doivent passer des batteries de tests pour contrôler leur santé, leur psychologie, leurs réflexes et leur endurance physique. Nos acrobates ne peuvent être ni trop lourds, ni trop maigres bref avoir un physique irréprochable! Pour accéder à ce type de métier, les employés suivent des formations dans le domaine de l’escalade et du secourisme.

Pourtant, malgré tout ça, on compte malheureusement des accidents. Citons celui de juin 2013 où un employé a trouvé la mort après une chute à Tam Kỳ (Province Thanh Hoa). Mais aussi en novembre 2013, où un laveur de vitre a chuté du 7e étage de la tour Hòa Bình à Hanoi.

Lê Trong Phan rappelle : «Mon quotidien, c’est d’être suspendu dans les airs parfois près de 12 heures. Je dois faire preuve de grande patience et de concentration».

Selon les employeurs, bien que les salaires proposés soient très élevés, de nombreux jeunes employés ont quitté ce travail seulement après un ou deux jours de travail. Mais face aux difficultés, Lê Trong Phan reste fier : «Nous sommes les nouveaux hommes-araignées. Du haut de nos tours, nous avons la plus belle vue du monde et nous sommes les seuls à pouvoir observer la beauté de nos villes».

Selon les employés, de nombreux autres gratte-ciels seront en construction ces prochaines années. Ainsi, pas de chômage en vue pour nos athlètes du nettoyage.

Texte et photo : Quang Châu/CVN

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