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Le porte-conteneur Ever Given bloquant le canal de Suez, le 26 mars. |
Le porte-conteneur Ever Given bloquant le canal de Suez, le 26 mars. |
Le propriétaire du porte-conteneurs a dit de son côté avoir bon espoir que le navire soit même débloqué dès samedi soir 27 mars, alors que d'autres sources ont précédemment évoqué des jours, voire des semaines.
L'incident survenu mardi 23 mars en Égypte a été provoqué par des vents violents combinés à une tempête de sable, selon différentes sources.
Depuis mercredi 24 mars, l'Autorité égyptienne du canal de Suez (SCA) déploie des efforts pour dégager l'Ever Given, un navire de plus de 220.000 tonnes et d'une longueur équivalente à quatre terrains de football, coincé dans le sud du canal, à quelques kilomètres de la ville de Suez.
"Avec les navires que nous aurons sur place d'ici là, les sols que nous avons déjà pu draguer et la marée haute, cela sera, espérons-le, suffisant pour pouvoir dégager le navire en début de semaine prochaine", a indiqué Peter Berdowski, le directeur exécutif de Royal Boskalis, maison-mère de la société Smit Salvage.
Samedi soir ?
Si cela ne suffit pas, il faudra procéder à l'enlèvement de conteneurs pour alléger le navire, a prévenu M. Berdowski, qui était interrogé sur la télévision publique néerlandaise vendredi soir 26 mars.
Le propriétaire du navire s'est déclaré encore plus confiant. "Nous sommes en train d'éliminer les sédiments, avec des outils de dragage supplémentaires", a déclaré Yukito Higaki, le président de la compagnie japonaise Shoei Kisen, selon la presse japonaise samedi 27 mars.
Photo fournie par l'Autorité égyptienne du canal de Suez (SCA) montrant l'avant du navire Ever given, bloqué dans le canal, le 25 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il a dit espérer un déblocage du navire pour "demain (samedi) soir", c'est-à-dire dans la nuit de samedi 27 mars à dimanche 28 mars au Japon.
Jeudi 25 mars, Smit Salvage, mandatée par l'exploitant du navire Evergreen Marine Corp, avait évoqué "des jours voire des semaines" pour assurer le déblocage du navire et la reprise du trafic sur le canal qui voit passer 10% du commerce maritime international, selon des experts.
L'Ever Given "n'est pas uniquement échoué sur le sable en superficie, il s'est également coincé à l'intérieur de la berge", a expliqué à Plamen Natzkoff, expert chez VesselsValue.
Des excavateurs ont commencé à creuser la berge mercredi 24 mars et des dragues à aspirer le sable sous le navire vendredi 26 mars, pour faciliter le travail des remorqueurs.
Une opération menée vendredi 26 mars avec l'aide de remorqueurs avait échoué, selon la Bernhard Schulte Shipmanagement (BSM), compagnie basée à Singapour qui assure la gestion technique du navire. "Deux remorqueurs (égyptiens) supplémentaires de 220 à 240 tonnes" doivent arriver d'ici dimanche 28 mars pour une nouvelle tentative, a-t-elle ajouté.
D'après la revue spécialisée Lloyd's List, plus de 200 navires étaient bloqués vendredi 26 mars aux deux extrémités et dans la zone d'attente située au milieu du canal, entraînant d'importants retards dans les livraisons de pétrole et d'autres produits, avec une brève répercussion sur les cours de l'or noir.
"Processus technique complexe"
Selon Lloyd's list, le porte-conteneurs coincé bloque chaque jour l'équivalent d'environ 9,6 milliards d'USD (8,1 milliards d'euros) de marchandises.
Le géant du transport maritime Maersk et l'allemand Hapag-Lloyd ont indiqué jeudi qu'ils envisageaient de dérouter leurs navires et de passer par le Cap de Bonne-Espérance, soit un détour de 9.000 kilomètres et au moins sept jours supplémentaires autour du continent africain.
Dans un communiqué, l'amiral Ossama Rabie, président de la CSA, a expliqué vendredi soir 26 mars que "les manœuvres de remorquage nécessitent la conjoncture de plusieurs facteurs (...) dont le plus important est la direction des vents et des marées", parlant de "processus technique complexe".
Une importante marée haute prévue "dimanche soir" pourrait "être d'une grande aide" pour les équipes techniques cherchant à débloquer le navire, a indiqué M. Natzkoff.
"S'ils ne parviennent pas à le débloquer lors de cette marée haute, la prochaine n'aura pas lieu avant deux semaines", a-t-il dit.
Près de 19.000 navires ont emprunté le canal en 2020, selon la SCA, soit une moyenne de 51,5 navires par jour.
Selon un rapport de l'assureur Allianz Global Corporate & Specialty sur la sécurité maritime, "le canal de Suez présente un excellent bilan de sécurité dans l'ensemble, les incidents de navigation étant extrêmement rares - au total, 75 incidents de navigation ont été signalés au cours de la dernière décennie".
AFP/VNA/CVN