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Un concessionnaire automobile à Ingolstadt, dans le Sud de l'Allemagne, le 18 mars. |
Avec des confinements qui ont touché l'industrie automobile et ses fournisseurs pendant plusieurs semaines, le secteur a traversé cette année "la pire crise de son histoire", a souligné le président de l'OICA, Fu Bingfeng. "2020 a balayé la croissance de ces dix dernières années", a-t-il relevé.
La production a baissé de 21% en Europe, de 20% en Amérique du Nord et de 30% en Amérique du Sud.
L'Asie, qui représente plus de la moitié de la production mondiale, a mieux résisté avec une chute de 10%.
La Chine, en particulier, s'est "très vite remise après avoir été durement frappée début 2020", note l'OICA : la baisse des usines chinoises s'est limitée à 2% sur l'année.
La crise sanitaire de 2020 a succédé à une année 2019 en léger ralentissement déjà, avec 92,2 millions de voitures, camions et bus produits (-5% sur un an). Avec les problèmes d'approvisionnement en pièces que rencontre l'industrie, notamment en semi-conducteurs, le premier semestre 2021 pourrait également être au ralenti.
En matière de ventes, les constructeurs ont enregistré en 2020 une baisse de 12% au niveau mondial, alors qu'ils prévoyaient initialement -20%. "Les derniers mois de 2020 ont montré une reprise progressive du marché", a souligné M. Fu.
L'OICA constate cependant d'énormes différences sur les ventes selon les pays, avec de forts reculs de 20 à 30% sur les principaux marchés, mais une baisse limitée sur le premier marché mondial, la Chine (-2%), et une hausse en Corée du Sud (+6%). La Turquie s'est aussi bien reprise après deux années de forte baisse en 2018-2019.